Philippe Manoury (1952)

Numéro cinq (1976)

pour piano et ensemble

  • Informations générales
    • Date de composition : 1976
    • Durée : 23 mn
    • Éditeur : Durand
    • Opus : 5
    • Commande : Ministère de la Culture (France)
    • Dédicace : à Kimi Sato
Effectif détaillé
  • soliste : 1 piano
  • 1 flûte, 2 hautbois (aussi 1 cor anglais), 1 basson, 1 cor, 2 trompettes, 1 trombone, 1 percussionniste, 1 violon, 1 violon II, 1 alto, 1 violoncelle

Information sur la création

  • Date : 4 juin 1976
    Lieu :

    France, Champigny-sur-Marne, théâtre Gérard-Philipe


    Interprètes :

    Jean Koerner : piano et l'ensemble 2e2m, direction : Paul Méfano.

Note de programme

C'est, sans aucun doute, la pièce la plus extrémiste que j'ai produite. Toute référence au sérialisme est ici abolie. Cette œuvre, généralement détestée à cause de son âpreté et de son refus d'un quelconque moyen de séduction sonore, est entièrement fondée sur le calcul des probabilités, que j'avais étudié en analysant plusieurs partitions de Xenakis, dont Herma.

La musique est ici traitée comme une matière première totalement soumise à des lois probabilistes sans aucune concession à toute autre motivation compositionnelle. C'est l'époque où je découvrais les principes de formalisation automatique de l'informatique musicale encore balbutiante. J'avais composé, à la même époque, deux études de composition automatique pour petit ensemble. En paraphrasant Boulez, qui lui-même paraphrasait Paul Klee, je pourrais sous-titrer cette oeuvre Au-delà de la limite du pays fertile.

Philippe Manoury, Les Cahiers de l'Ircam, coll. Compositeurs d'aujourd'hui n° 8, Paris, 1995.