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Textes de Léonard de Vinci

Regarde la lumière et considère sa beauté. Bats (cligne) l'oeil et regarde-là ; ce que tu vois n'était pas d'abord et ce qui en était n'est plus. Qui est celui qui la refait si celui qui l'a faite meurt continuellement ? De même que la pierre jetée dans l'eau se fait centre et cause de divers cercles, et que le son produit dans l'air se répand circulairement sa voix, de même les corps se répandent, ainsi tout corps placé parmi l'air lumineux se répand circulairement, emplit les parties environnantes de ses infinies images (son image indéfiniment reproduite) et apparaît tout en tout, et tout en chaque petite partie. Toutes les choses qui sont cachées en hiver et sous la neige resteront découvertes et manifestes en été. Dit pour le mensonge qui ne peut rester occulte.

Le mouvement est cause de toute vie.

Pense bien à la fin, regarde d'abord la fin. Prenons l'exemple du soleil ; si tu suis le cours d'un fleuve et que tu voies le soleil se réfléchir dans ce fleuve, autant que tu marcheras le long du fleuve, autant le soleil te paraîtra faire le chemin avec toi et cela «parce que tu» parce que le soleil est tout en tout et tout dans la partie. Tout mal laisse du déplaisir dans le souvenir, sauf le suprême mal, c'est-à-dire la mort qui tue ce souvenir en même temps que la vie. L'air est d'azur par les ténèbres qu'il a au-dessus de lui, parce que noir et blanc font azur. Tous les mouvements violents s'affaiblissent plus, d'autant qu'ils se séparent plus de leur cause. Lune froide et humide. L'eau est froide et humide. Notre mer a sur la lune une influence telle que celle de la lune sur nous.