Texte cité dans

Versets du Rig Veda

Mouvement INi le non-être n'existait alors, ni l'Etre.Il n'existait l'espace aérien, ni le firmament au-delà.Qu'est-ce qui se mouvait puissamment ? Où ? Sous la garde de qui ?Etait-ce l'eau, insondablement profonde ?... L'un respirait de son propre élan, sans qu'il y ait de souffle...... Le désir en fut le développement originel,(désir) qui a été la semence première de la Conscience. (10.129)

Mouvement II :Tels des vents impétueux, les élixirs m'ont transporté.N'ai-je pas bu le soma ? (10.119)

Mouvement III :Celle qui brilla comme un éclair qui tombe,qui m'apporta des jouissances, la fille des Eaux,c'est de l'onde qu'est né un être viril et noble...La voici qui emplit les airs, qui mesure l'espace,cette Urvasi que je voulais, moi son amant, attirer ici. (10.95)

Mouvement IV :C'est un mâle qui tend, qui tire le fil,un mâle qui l'a tendu au firmament.Voici les chevilles. Ils ont pris place sur le siège ;les navettes à tisser, ils en ont fait des mélodies. (10.130)

Mouvement V :Commentaire sur III

Mouvement VI :Se complaisant en leur force, les coursiers célestes- ceux du milieu courent encore quand ceux du bout sont arrêtés -forment une file, comme des canards sauvages,lorsqu'ils atteignent l'arène céleste, ces chevaux.Ton corps est en plein vol, ô Cheval.Ta pensée fonce comme le vent.Réparties en maint endroit, tes cornes*vont s'agitant en tous sens dans les forêts**. (1.63)

Mouvement VII :Quand la goutte vient à l'océan, contemplant la vaste étendued'un oeil de vautour,le soleil alors, se réjouissant de la lumière limpide,se pare de ses noms dans le troisième royaume. (10.123)

Mouvement VIII :Qu'elles prennent la parole, nous la prendrons à notre tour !Parlez vous-mêmes aux Pierres qui parlent,quand ô rochers, ô montagnes, vite ensemblevous portez à Indra votre rumeur rythmée !

Elles parlent haut, grâce au soma qui les exalte, les enivre,criant vers Indra, elles ont eu par lui le doux soma.Elles dansent savamment avec les soeurs qu'elles ont prises à la taille,et font retentir la terre de leur piétinement.

Les aigles ont élevé leur voix jusqu'au ciel.Les biches noires ont dansé avec fougue sur l'aire.Elles se baissent bien bas, rendez-vous avec la pierre inférieureet déposent en abondance le sperme du soma, brillant soleil. (10.94)

Mouvement IX :Les quartiers du ciel vivent sur les océans qui s'écoulent d'elle dans toutes les directions.L'univers entier existe grâce à la syllabe immortelle qu'elle émet. (1.164)

Mouvement X :Telle une danseuse, elle se pare d'ornements brillants ;elle découvre son sein comme une vache laisse voir son pis gonflé.Créant de la lumière pour l'univers entier, l'Aube a fendu les ténèbrescomme un troupeau de vaches qui s'échappe de son enclos.

La flamme étincelante est une fois encore visible ;elle se répand, chassant au loin l'abîme noir informe. (1.92)

Mouvement XI :L'oiseau porte en son coeur la parole que le jeune homme divin prononça dans la matrice.Les poètes en gardent le secret brillant comme le soleil dans l'empreinte de l'ordre.J'ai vu le bouvier inlassable aller et venir sur les chemins.Se revêtant de ceux qui avancent, mais dispersés, vers le même centre,il roule sans cesse dans les mondes. (10.177)

Mouvement XII :Nous avons bu le soma, nous sommes devenus immortels ;arrivés à la lumière, nous avons trouvé les Dieux...Coule, ô liqueur, pour Indra tout à l'entour ! (8.48)

* Les rayons du soleil** Evocation de l'incendie des forêts