mise à jour le 29 novembre 2021
© Javier del Real

Cristóbal Halffter

Compositeur et chef d'orchestre espagnol né le 24 mars 1930 à Madrid, et mort le 23 mai 2021 à Villafranca del Bierzo.

Neveu des compositeurs Rodolfo (1900-1987) et Ernesto (1905-1989) Halffter Escriche, l’éclatement de la Guerre Civile espagnole en 1936 provoque le déplacement de sa famille vers la localité allemande de Velbert, où Cristóbal Halffter restera jusqu’en 1939 ; à son retour à Madrid, dès 1942, il commence ses études musicales par des cours privés et à partir de 1947 dans le Conservatoire de la ville, notamment sous la direction du professeur de composition Conrado del Campo (1878-1953). Cette étape de formation s’achève en 1951, avec l’obtention du Diplôme Supérieur de Composition et du Prix Extraordinaire dans la même discipline pour son Scherzo orchestral et la création, en décembre de cette même année, de sa Sonata para piano. C’est néanmoins la première en juin 1952 de sa Antífona pascual a la Virgen ‘Regina cœli’ qui constitue le vrai point de départ de la carrière musicale de Halffter, confirmée avec l’obtention en 1953 du Prix National de Musique (distinction qu’il recevra à nouveau en 1989) pour son Concierto para piano y orquesta. Pendant cette même période, Halffter commence à intervenir dans les émissions de musique classique de Radio Nacional de España et entame une carrière internationale de chef d’orchestre, une activité qui l’amène à prendre la direction de l’Orchestre Manuel de Falla (de 1955 à 1963) et la direction intérimaire de l’Orquesta de Radiotelevisión Española en 1965, jusqu’à sa retraite en 2010.

À la suite des représentations au Royaume-Uni du ballet Jugando al toro (1960), et avec la médiation d’Alexandre Tansman, auprès de qui le compositeur a suivi des études de perfectionnement entre 1959 et 1961, Halffter entre en contact avec Universal Edition, qui à partir de 1961 devient l’éditeur exclusif de ses œuvres ; ce contrat reflète l’activité croissante à l’international du compositeur, visible aussi par la programmation de ses œuvres au Festival de la Société Internationale de Musique Contemporaine (SIMC) de Londres (1962) [Formantes (Móvil para dos pianos)] et, un an plus tard, dans deux des forums principaux de la musique contemporaine du moment, les Internationale Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt (à nouveau Formantes) et les Donaueschinger Musiktage, qui lui avait commandé sa Sinfonía para tres grupos instrumentales. En 1962, Halffter est nommé Professeur de Composition et des Formes Musicales du Conservatoire de Madrid, institution dont il sera directeur entre 1964 et 1966, après quoi il renonce à ces deux fonctions. Halffter assume par la suite divers postes académiques, comme la direction de la chaire de Musique de l’Université de Navarre (1969-1978) et de la chaire de composition de la Musikhochschule de Berne (1987-1989). Il a aussi été professeur aux Internationale Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt (1976 et 1978), conseiller artistique du Département de Musique Électronique de la Heinrich-Strobel-Stiftung entre 1979 et 1982 et directeur de la section espagnole de la SIMC entre 1976 et 1978.

Cristóbal Halffter est le seul compositeur espagnol dont les fonds documentaires sont conservés à la Paul Sacher Stiftung de Bâle. Parmi ses distinctions, on compte sa nomination comme Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres (1968) – Commandeur en 1986 –, Académicien des Beaux-Arts de l’Espagne (1983) et membre de l’Akademie der Künste de Berlin (1985) ; il a aussi reçu le Montaigne-Preis de l’Alfred Toepfer Stiftung F.V.S. Hamburg (1994), le BBVA Foundation Frontiers of Knowledge Award in Contemporary Music (2009) et le Kulturpreis der Stadt Kiel (2014). Auteur de nombreux essais et articles pour la presse quotidienne et pour des revues culturelles ou spécialisées en musique Halffter a aussi publié une autobiographie (Una vida por la música, Córdoba, Almuzara Editorial, 2016) et a été le sujet des films documentaires Cristóbal Halffter. Una libertad imaginada, réalisé par Asier Reino en 2014, et Halffter, 90 compases, réalisé par Juan V. Chuliá en 2020. Marié en 1956 avec la pianiste María Manuela Caro de Carvajal (1932-2017), il eut trois fils. Le benjamin, Pedro Halffter Caro (né en 1971), est aussi chef d’orchestre et compositeur.


© Ircam-Centre Pompidou, 2021

Sources

  • Emilio CASARES RODICIO, Cristóbal Halffter, Oviedo, Universidad de Oviedo-Departamento de Arte-Musicología, coll. «Ethos-Música», 3, 1980.
  • Hubert DASCHNER, Spanische Musik auf der Höhe ihrer Zeit. Cristóbal Halffter, Saarbrücken, PFAU Verlag, 2000.
  • Germán GAN QUESADA, La obra de Cristóbal Halffter: creación musical y fundamentos estéticos, Granada, Universidad de Granada, 2005.
  • Tomás MARCO, Cristóbal Halffter, Madrid, Ministerio de Educación y Ciencia-Dirección General de Bellas Artes, coll. «Artistas Españoles Contemporáneos», 34, 1972.
  • Justo ROMERO, Cristóbal Halffter. Este silencio que escucho, Málaga, Orquesta Filarmónica de Málaga, coll. «Compositores Contemporáneos», 2, 2002.

Par Germán Gan Quesada

Après une très brève étape initiale à la sortie de ses études de composition, fortement influencée par le néoclassicisme de ses oncles Ernesto Halffter et Rodolfo Halffter (Sonata para piano, 1951) et par le dernier style de Manuel de Falla (Antífona pascual a la Virgen ‘Regina cœli’, 1952), Cristóbal Halffter obtient son premier Prix National de Musique pour son Concierto para piano y orquesta (1953), œuvre qui ouvre une période de transition marquée par l’influence de la musique de Bartók et Stravinsky (qu’il a rencontré personnellement à Madrid en mars 1955) et qui s’étend jusqu’à la composition des Dos movimientos para timbal y cuerdas (1956). Un caractère rythmique très incisif, le maintien d’un certain formalisme des racines néoclassiques et une approche élargie de la tonalité caractérisent cette période où Halffter atteint parfois la limite atonale et aborde même une première expérimentation avec le dodécaphonisme (Tres piezas para cuarteto de cuerda, 1955), découvert à travers des enregistrements et l’étude de partitions et livres de la bibliothèque personnelle de son oncle Rodolfo Halffter. En outre, ses premiers voyages à l’étranger (Paris, 1954, 1956, Italie, 1957) lui permettent un contact direct avec les innovations techniques et esthétiques des compositeurs européens et américains tels que Luciano Berio, Pierre Boulez, John Cage, Henri Pousseur et Karlheinz Stockhausen, ainsi que la découverte de la musique concrète de Pierre Henry.

À la fin de 1957, la fondation du groupe Nueva Música, soutenu par l’Athénée de Madrid, avec un certain nombre de jeunes compositeurs, comme Luis de Pablo, Ramón Barce, et Cristóbal Halffter lui-même, fournit un élan nécessaire à une pleine adoption des procédures techniques d’avant-garde alors partagées sur la scène internationale. Sont à noter, dans le cas de Halffter, le dodécaphonisme de la Sonata para violín solo (1959), l’expérience sérielle intégrale de ses 5 microformas para orquesta (1960), les techniques aléatoires macro-structurelles dans Formantes (Móvil para dos pianos) (1961), l’intérêt pour la spatialisation sonore (Sinfonía para tres grupos instrumentales, 1963) et pour la première fois pour la composition espagnole, la musique électroacoustique (Espejos, 1963). Dans le même temps, et de façon constante jusqu’à la fin des années 1960, Halffter a également produit de nombreuses partitions pour la scène et le cinéma, stylistiquement plus conservatrices, (La Orestíada, 1959, La cornada, 1960), mais y ajoutant parfois des éléments présentant un plus grand risque esthétique (La paz comienza nunca, 1960, El extraño viaje, 1964, 10:30 PM Summer, 1964).

Les années 1960 voient la reconnaissance grandissante de Halffter comme une des principales figures de la composition d’avant-garde et de la vie musicale espagnoles. En témoignent de nombreuses commandes, créations et interprétations dans les principaux festivals : Semaine de Musique Religieuse de Cuenca (1962), Festival de Musique d’Amérique et d’Espagne (1964), Biennale de Musique Contemporaine de Madrid (1964). Dans les années qui suivent immédiatement, Halffter renforcera également sa position sur la scène internationale, grâce à des voyages à l’étranger : à Utrecht, en 1966, où le Laboratoire de musique électroacoustique lui fournit les moyens techniques pour Líneas y puntos, créé aux Donaueschinger Musiktage la même année, à Berlin en 1966-1967 et à Buenos Aires en 1967. Cette activité intense culminera avec la commande par l’ONU en février 1968 de sa cantate Yes, Speak Out, Yes, à l’occasion du vingtième anniversaire de la proclamation de la Déclaration des droits de l’Homme.

Yes, Speak Out, Yes est un exemple accompli du premier langage musical de Halffter, défini par l’usage de couleurs orchestrales massives (Secuencias, 1964), une rigueur formelle atténuée par l’utilisation de procédures aléatoires qui fournissent certaines possibilités de mobilité interne (Anillos, 1968, Antiphonismoi, 1967), et la recherche d’une expressivité éloquente basée sur le contraste et la manipulation des textures extrêmement différenciées en termes de dynamiques et de timbre (Symposion, 1964-1966). Toutes ces caractéristiques placent sa musique dans l’orbite des esthétiques sonoristes des années 1960 (György Ligeti, Krzysztof Penderecki) et des procédures d’aléa contrôlé (Witold Lutosławski).

Après cette première affirmation stylistique émerge à partir de 1968 une préoccupation humaniste, désormais définitivement enracinée dans sa production sous une double perspective : d’un côté, une attention à la mystique espagnole (Noche pasiva del sentido, 1970, inspirée par Jean de la Croix) et même à un certain christianisme œcuménique (Officium defunctorum, 1979) et, d’autre part, une attention inquiète portée à la place du créateur dans la société contemporaine et à ses implications politiques, que ce soit dans une perspective assez abstraite (Planto por las víctimas de la violencia, 1971, Variaciones sobre la resonancia de un grito, 1977), ou bien en lien assumé avec certains aspects de la situation politique de l’Espagne du dernier franquisme, tels que le manque de libertés publiques (Réquiem por la libertad imaginada, 1971), l’inexistence de la liberté de conscience religieuse (Gaudium et Spes, 1973) ou les plaies encore vives de la guerre civile espagnole (Elegías a la muerte de tres poetas españoles, 1975).

Les œuvres déjà citées et quelques autres, notamment dans le genre concertant (Tiempo para espacios, 1974, pour clavecin et ensemble de cordes, Concierto para violín y orquesta, 1979), témoignent du style de maturité du compositeur. Un nouvel élément esthétique vient l’enrichir dans une période immédiatement ultérieure, avec un processus initié par l’œuvre chorale Jarchas de dolor de ausencia (1979), sur des textes de poésie juive médiévale espagnole : la réflexion sur la tradition littéraire et musicale espagnole du Moyen-Âge au XVIIIe siècle. Halffter manifeste un intérêt pour ce patrimoine culturel dans plusieurs œuvres au moyen de l’utilisation de la musique, des textes et des formes musicales (Tiento, 1981). La confrontation intertextuelle avec ces éléments — et, plus rarement, avec d’autres tirées de la tradition européenne, comme c’est le cas précoce du Quatuor à cordes n°2 (Mémoires 1970), qui intègre trois citations de l’op.135 de Beethoven — se caractérise par l’intégration de citations non littérales dans le cadre stylistique précédemment défini. On peut citer en exemple parmi beaucoup d’autres la référence à une romance de Juan del Encina dans Versus pour orchestre (1983), des musiques d’Antonio de Cabezón et Juan Cabanilles dans le très souvent joué Tiento del primer tono y batalla imperial (1986), des textes et musiques des chansons mozarabes dans Canciones de Al Andalus (1988), plus tard intégrées dans Siete cantos de España (1992), ou encore la structure rythmique et mélodique du fandango attribué à Antonio Soler (Fandango para ocho violonchelos, 1989), arrangé pour chœur et orchestre sous le titre Preludio para Madrid 92 (1991).

Pendant les années 1990 Halffter apporte d’importantes contributions au domaine orchestral : Mural sonante. Homenaje a Tàpies (1994), Hommage à Franz Kafka (1996) et à la musique de chambre : le sextuor à cordes Endechas para una reina de España (1994), Espacios no simultáneos pour deux pianos (1997). Cette période est toutefois dominée par la conception de son premier opéra Don Quijote, composé entre 1996 et 1999, et créé en 2000.

Don Quijote, par son envergure et sa complexité, constitue une synthèse des techniques musicales et des préoccupations poétiques et esthétiques du compositeur. Cette œuvre tire parti de l’argument et du texte du roman de Cervantes pour y insérer des fragments et des allusions littéraires à d’autres époques de l’histoire espagnole, en vue d’ériger la figure de Don Quichotte et l’œuvre cervantine comme un symbole de portée temporelle et culturelle universelles.

Depuis la création de Don Quijote, et jusqu’à sa dernière œuvre (Canciones, 2020-2021) aujourd’hui, Halffter continue à explorer quelques-unes des directions mentionnées ci-dessus : d’une part, la mise au jour de la tradition musicale et culturelle espagnole dans le contexte européen (Halfbéniz, 2000, sur la musique d’Isaac Albéniz ; Imágenes para orquesta, 2014, où s’établit un parallèle entre les personnalités créatives de Beethoven (trois citations de ses quatuors op. 18-1, op. 131 et 132, y sont intertextualisées) et de Goya (qui fournit les titres de ses deux mouvements) ; d’autre part, la réflexion sur l’évolution de la société contemporaine avec la nécessité d’une position éthique individuelle face à ses contradictions (Adagio en forma de rondó, 2002, Attendite, 2003, De ecos y sombras, 2008-2009, Ritual, 2009). Dans le même temps, Halffter a poursuivi son exploration de la scène, marquée par les formules néo-expressionnistes, avec deux autres opéras (Lázaro, 2004-2007, sur un livret de Juan Carlos Marset, et Schachnovelle, 2010-2012, sur le roman éponyme de Stefan Zweig). Il a également enrichi son vaste catalogue de quatuors à cordes avec cinq nouvelles compositions : Cuarteto de cuerda n. 7, ‘Espacio de silencio’ (2007), Cuarteto de cuerda n. 8, ‘Ausencias’ (2012), Cuarteto de cuerda n. 9, in memoriam Miguel de Cervantes (2016), Cuarteto de cuerda n. 10 (sobre dos imágenes poéticas de San Juan de la Cruz) (2018) et Cuarteto de cuerda n. 11 (2019). Dans le neuvième quatuor (et dans sa réécriture orchestrale sous le titre Contrastes, 2017), l’élément intertextuel est à nouveau présent — dans ce cas, deux citations du répertoire de la Renaissance espagnole (Cristóbal de Morales et Antonio de Cabezón) —, une pratique de plus en plus courante dans sa production, qui peut être considérée comme la caractéristique la plus représentative de son style tardif, comme en témoignent aussi d’autres œuvres intertextuelles récentes (Concierto para viola y orquesta, 2014, Collage para trio basso y orquesta, 2015, Cuatro piezas españolas, 2018).

© Ircam-Centre Pompidou, 2021

Source et détails du catalogue

Compositions électroniques pour le cinéma

  • El capitán Veneno, musique pour le film de Luis Marquina Pichot (1950)
  • El beso de Judas, musique pour le film de Rafael Gil Álvarez (1953)
  • Murió hace quince años, musique pour le film de Rafael Gil Álvarez (1954)
  • La pícara molinera, musique pour le film de León Klimovsky Dulfón (1954)
  • Suspiros de Triana, musique pour le film de Ramón Torrado (1955)
  • Madrugada, musique pour le film d’Antonio Román García de Quevedo (1957)
  • Una muchachita de Valladolid, musique pour le film de Luis César Amadori (1958)
  • Carta al cielo, musique pour le film d’Arturo Ruiz-Castillo y Basala (1958)
  • Llegaron dos hombres / They came two men, musique pour le film d’Eusebio Fernández Ardavín et Arne Mattsson (1958)
  • Camarote de lujo, musique pour le film de Rafael Gil Álvarez (1958)
  • ¡Culpables!, musique pour le film d’Arturo Ruiz-Castillo y Basala (1958)
  • La paz empieza nunca, musique pour le film de León Klimovsky Dulfón (1960)
  • El príncipe encadenado, musique pour le film Luis Lucia Mingarro (1960)
  • A las cinco de la tarde, musique pour le film de Juan Antonio Bardem (1960)
  • La fuente mágica / Magic Fountain, musique pour le film de Fernando Lamas (1963)
  • 10 : 30 PM Summer, musique pour le film de Jules Dassin (1964)
  • El extraño viaje, musique pour le film de Fernando Fernán Gómez (1964)
  • The Desperate Ones / Beyond the mountains / Más allá de las montañas, musique pour le film d’Alexander Ramati (1968)
  • Tautólogos Plus X, musique pour le film documentaire de Javier Aguirre (1974)
  • El Filandón, musique pour le film de José María Martín Sarmiento (1984)

Compositions électroniques pour la télévision

  • La vida es sueño, musique pour la télévision (1964)

Source(s) du catalogue

Compositions électroniques pour le cinéma

  • El capitán Veneno, musique pour le film de Luis Marquina Pichot (1950)
  • El beso de Judas, musique pour le film de Rafael Gil Álvarez (1953)
  • Murió hace quince años, musique pour le film de Rafael Gil Álvarez (1954)
  • La pícara molinera, musique pour le film de León Klimovsky Dulfón (1954)
  • Suspiros de Triana, musique pour le film de Ramón Torrado (1955)
  • Madrugada, musique pour le film d’Antonio Román García de Quevedo (1957)
  • Una muchachita de Valladolid, musique pour le film de Luis César Amadori (1958)
  • Carta al cielo, musique pour le film d’Arturo Ruiz-Castillo y Basala (1958)
  • Llegaron dos hombres / They came two men, musique pour le film d’Eusebio Fernández Ardavín et Arne Mattsson (1958)
  • Camarote de lujo, musique pour le film de Rafael Gil Álvarez (1958)
  • ¡Culpables!, musique pour le film d’Arturo Ruiz-Castillo y Basala (1958)
  • La paz empieza nunca, musique pour le film de León Klimovsky Dulfón (1960)
  • El príncipe encadenado, musique pour le film Luis Lucia Mingarro (1960)
  • A las cinco de la tarde, musique pour le film de Juan Antonio Bardem (1960)
  • La fuente mágica / Magic Fountain, musique pour le film de Fernando Lamas (1963)
  • 10 : 30 PM Summer, musique pour le film de Jules Dassin (1964)
  • El extraño viaje, musique pour le film de Fernando Fernán Gómez (1964)
  • The Desperate Ones / Beyond the mountains / Más allá de las montañas, musique pour le film d’Alexander Ramati (1968)
  • Tautólogos Plus X, musique pour le film documentaire de Javier Aguirre (1974)
  • El Filandón, musique pour le film de José María Martín Sarmiento (1984)

Compositions électroniques pour la télévision

  • La vida es sueño, musique pour la télévision (1964)

Bibliographie sélective

  • Peter ANDRASCHKE, « Traditionsmomente in Kompositionen von Cristóbal Halffter, Klaus Huber und Wolfgang Rihm », dans Die neue Musik und die Tradition. Sieben Kongressbeiträge und eine analytische Studie (Reinhold Brinkmann, éd.), Mainz, Schott, coll. « Veröffentlichungen des Instituts für Neue Musik und Musikerziehung Darmstadt », 19, 1978, pp. 130-152.
  • David ARMENDÁRIZ MORENO, Una conversación con Cristóbal Halffter, Pamplona, Servicio de Publicaciones de la Universidad de Navarra, coll. « Cuadernos del Anuario Filosófico, Sección Estética y Teoría de las Artes », 2, 2001.
  • Agustín CHARLES SOLER, « La universalidad de un lenguaje, confrontación de dos obras: ‘Debla’ y ‘Preludio para Madrid 92’ », Nassarre, Volume 8/1, 1992, pp. 9-54 [réédition revisée dans Agustín CHARLES SOLER, El análisis de la música española del siglo XX. En torno a la Generación del 51, Valencia, Rivera Editores, 2002, pp. 131-178].
  • Igor CONTRERAS ZUBILLAGA, «Tant que les révolutions ressemblent à cela». L’avant-garde musicale sous Franco, Paris, Éditions Horizonts d’attente, 2021.
  • Hubert DASCHNER, « Tönende Einsamkeit – schweigende Musik. Zum geistlichen Werk von Cristóbal Halffter », MusikTexte: Zeitschrift für Neue Musik, Volume XXII/12, 1989, pp. 42-45.
  • Hubert DASCHNER, « ‘Líneas y puntos’ von Cristóbal Halffter. Voraussetzungen, Entstehung, Folgen », dans Quellenstudien II: Zwölf Komponisten des 20. Jahrhunderts (Felix Meyer, éd.), Winterthur, Amadeus, coll. “Publikationen der Paul-Sacher-Stiftung”, 3, 1993, pp. 149-168.
  • Alain FOURCHOTTE, « La dialectique de l’un et du multiple dans Mizar (1977) de Cristóbal Halffter », dans Iannis Xenakis-Gérard Grisey. La métaphore lumineuse (Makis Solomos, dir.), Paris, L’Harmattan, 2003, pp. 103-122.
  • Germán GAN QUESADA, « Tópico folklórico, tradición e innovación en un ballet ‘español’: Jugando al toro, de Cristóbal Halffter », Revista de Musicología, Volume XXX/1, 2007, pp. 181-206.
  • Germán GAN QUESADA, « A la altura de las circunstancias… Continuidad y pautas de renovación en la música española », dans Historia de la Música en España e Hispanoamérica, vol. 7: La música en España en el siglo XX (Alberto González Lapuente, éd.), Madrid, Fondo de Cultura Económica, 2012, pp. 169-231.
  • Germán GAN QUESADA, « Entre la necesidad y el azar. Nuevos datos para el estudio de la obra de Cristóbal Halffter entre 1957 y 1962 », Quintana, Volume 19, 2020, pp. 91-108.
  • Frauke M. HEß, « Christobal Halffter, Fantasia über einen Klang von Händel (1981) », dans Zeitgenössische Musik im bundesdeutschen Sinfoniekonzert der achtziger Jahre [Eine kulturästhetische und musikanalytische Bestandsaufnahme], Essen, Verlag Die bleue Eule, 1994, pp. 165-169.
  • Helena MARTÍN NIEVA, « Espejos para 4 percusionistas y cinta magnética (1963) de Cristóbal Halffter: contextualización y análisis gráfico », Espacio sonoro, XXV, 2011, à lire ici (vérifié en novembre 2021).
  • Vicente SALAS VIU, « Luis de Pablo y Cristóbal Halffter. Dos vertientes de la nueva música en España », Revista de Occidente, Volume XXXIX, 1966, pp. 390-409.
  • José María SÁNCHEZ-VERDÚ, « Estudio sobre la presencia del canto gregoriano en la composición musical actual a través del análisis de obras de O. Messiaen, G. Ligeti y C. Halffter », Música, Volume IV-VI, 1997-1999, pp. 25-65.

Discographie sélective

  • Cristóbal HALFFTER, Concert pour violoncelle et orchestre n. 2 ‘No queda más que el silencio’ ; Paráfrasis, Orchestre National de France, Mstislav Rostropovich : violoncelle (I), Cristóbal Halffter : direction, dans « Paráfrasis », 1 CD Erato, 1987, ECD 75320.
  • Cristóbal HALFFTER, « Siete cantos de España », Radio-Symphonie-Orchester Berlin, María Orán : soprano, Simon Preece : baryton, Cristóbal Halffter : direction, 1 CD Col Legno, 1994, WW 1CD 31867 [rééd. 1997].
  • Cristóbal HALFFTER, Daliniana ; Mural sonante ; Tiempo para espacios, Orquesta Sinfónica de Madrid (I & II), Orchestre Philarmonique de Radio France (III), Elisabeth Chojnacka : clavecin, Pedro Halffter Caro : direction (I & II), Cristóbal Halffter : direction (III), dans « Cristóbal Halffter », 1 CD RTVE Música, 1996, SIB-004.
  • Cristóbal HALFFTER, « Versus / Concierto Para Piano Y Orquesta », Radio-Sinfonie-Orchester Frankfurt, María Manuela Caro : piano (I), Cristóbal Halffter : direction, 1 CD Auvidis Montaigne, 1996, MO 782108.
  • Cristóbal HALFFTER, « Concierto Para Violín Y Orquesta Nº 1 / Mural Sonante », Radio-Sinfonie-Orchester Frankfurt, Christiane Edinger : violon (I), Cristóbal Halffter : direction, 1 CD Auvidis Montaigne, 1997, MO 782109.
  • Cristóbal HALFFTER, « “No Queda Más Que El Silencio” - Concierto Para Violoncello Y Orquesta Nº 2 / Elegías A La Muerte De Tres Poetas Españoles », Radio-Sinfonie-Orchester Frankfurt, Boris Pergamenschikow : violoncelle (I), Cristóbal Halffter : direction, 1 CD Auvidis Montaigne, 1998, MO 782111.
  • Cristóbal HALFFTER, Dortmunder Variationen ; Odradek ; Tiento del primer tono y batalla imperial, Radio-Sinfonie-Orchester Frankfurt, Cristóbal Halffter : direction, dans « Cristóbal Halffter: Orchestral Works », 1 CD Col Legno, 2002, WWE 1CD 20204 [rééd. 2006].
  • Cristóbal HALFFTER, « Don Quijote », Orquesta Sinfónica de Madrid, Coro Nacional de España, Enrique Baquerizo : baryton, Josep-Miquel Ramón : baryton, Eduardo Santamaría : ténor, Diana Tiegs : soprano, María Rodríguez : soprano, Pedro Halffter Caro : direction, 2 CD Glossa, 2004, GSP 98004.
  • Cristóbal HALFFTER, Canción callada. In memoriam Federico Mompou ; Fantasía sobre una sonoridad de G.F. Händel ; Fractal ; Planto por las víctimas de la violencia ; Pourquoi für Streicher, Grupo Manon (I), Joven Orquesta Nacional de España (II), Cuarteto de saxofones del Sax Ensemble (III), Modus Novus (IV), Orquesta de Cámara Anton Webern (V), José Luis Temes : direction, dans « Halffter - Works for Instrumental Ensemble », 1 CD Verso, 2005, VRS 2034.
  • Cristóbal HALFFTER, Cadencia ; Ecos de un antiguo órgano ; Espacios no simultáneos ; Formantes op. 26 (deux versions) ; Introducción, fuga y final op. 15 ; El juguete olvidado ; El ser humano muere solamente cuando lo olvidan, Alberto Rosado : piano (I, II, III, IV, V & VII), Juan Carlos Garvayo : piano (III, IV & VI), dans « Música Para Piano[s] », 1 CD Verso, 2008, VRS 2063.
  • Cristóbal HALFFTER, « Lázaro », Philharmonisches Orchester Kiel, Jörg Sabrowski : baryton, Friedemann Kunder : basse, Julia Henning : soprano, Claudia Iten : soprano, Johannes An : ténor, Steffen Doberauer : ténor, Matthias Klein : basse, Jooil Choi : baryton, Georg Fritzsch : direction musicale, Alexander Schulin : direction scénique, 1 DVD Neos, 2008, 50802.
  • Cristóbal HALFFTER, 3. Streichquartett ; 6. Streichquartett ; Tres piezas para cuarteto, Arditti Quartet, dans « The String Quartets, Vol. 1 », 1 CD Anemos, 2009, C33005.
  • Cristóbal HALFFTER, 2. Streichquartett ;Con bravura y sentimiento ; Espacio de silencio. Streichquartett n. 7, Zeitgestalt, Arditti Quartett, dans « The String Quartets, Vol. 2 », 1 CD Anemos, 2010, C33007.
  • Cristóbal HALFFTER, 2. Streichquartett ; Espacio de silencio. Streichquartett n. 7 ; Tres piezas para cuarteto, Leipziger Streichquartett, CD MDG, 2010, 307 1671-2.
  • Cristóbal HALFFTER, Cadencia ; Canciones de Al Andalus ; Ceremonia ; Con bravura y sentimiento ; Ecos de un antiguo órgano ; Endechas para una reina de España, David Casanova, p. (I, III & IV), Ana Häsler, sopr. (II & III), Barcelona Modern Project (II, III & VI), CD Instituto Cervantes Bremen, 2012, NIPO 503-12-018-8.
  • Cristóbal HALFFTER, Concerto pour piano et orchestre ; Concert pour violoncelle et orchestre n. 2 ‘No queda más que el silencio’ ; De ecos y sombras ; Tiento del primer tono y batalla imperial, Orquesta Nacional de España, Nicolas Hodges : piano (I), Asier Polo : violoncelle (II), Cristóbal Halffter : direction, (II, III & IV), Carlos Kalmar : direction, (I), DVD Fundación BBVA-Koala Productions, 2011, KPA 111.
  • Cristóbal HALFFTER, Canciones de Al Andalus ; Endechas para una reina de España ; Espacio de silencio. Streichquartett n. 7, Leipziger Streichquartett, Marina Pardo : mezzo-soprano (I), dans « Cristóbal Halffter: Concierto de cámara », 1 CD/DVD Verso, 2013, VRS 2148.
  • Cristóbal HALFFTER, Eritaña ; Halfbéniz ; Paráfrasis ; Preludio para Madrid 2002 ; Tiento del primer tono y batalla imperial, Orquesta Filarmónica de Gran Canaria, Pedro Halffter Caro : direction, dans « Cristóbal Halffter Orchestrations », 1 CD Deutsche Grammophon, 2014, 0028948106394.
  • Cristóbal HALFFTER, Líneas y puntos ; Planto por las víctimas de la violencia ; Variaciones sobre la resonancia de un grito, Orquesta de la Comunidad de Madrid, José Ramón Encinar : direction, dans « Homo Electricus », 1 CD Stradivarius, 2015, STR 33946.

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