mise à jour le 9 juin 2012

Luciano Berio

Compositeur italien né le 24 octobre 1925 à Oneglia, mort le 27 mai 2003 à Rome.

C’est à Oneglia, au Nord-Ouest de la péninsule italienne, que Luciano Berio voit le jour le 24 octobre 1925. Le cercle familial où il vit jusqu’à l’âge de dix-huit ans sera le lieu de sa première éducation musicale essentiellement dispensée par son grand père Adolfo, et son père Ernesto, organistes et compositeurs. Il y apprend le piano et y pratique beaucoup la musique de chambre. À la suite d’une blessure à la main droite, il doit renoncer à une carrière de pianiste et se tourne vers la composition. À la fin de la guerre, il entre au conservatoire Verdi de Milan, d’abord avec Paribeni (contrepoint et fugue) puis avec Ghedini (composition) et avec Votto et Giulini (direction d’orchestre).

Il gagne sa vie en tant que pianiste accompagnateur et rencontre la chanteuse américaine d’origine arménienne Cathy Berberian qu’il épouse en 1950 et avec laquelle il explorera toutes les possibilités de la voix à travers plusieurs œuvres dont la célèbre Sequenza III (1965). En 1952, il part à Tanglewood étudier avec Luigi Dallapiccola pour qui il éprouve une grande admiration. Chamber Music (1953) sera composé en hommage au maître. Au cours de ce séjour, il assiste à New York au premier concert américain comprenant de la musique électronique. En 1953, il réalise des bandes sonores pour des séries de télévision. À Basle, il assiste à une conférence sur la musique électroacoustique où il rencontre Stockhausen pour la première fois. Il fait alors ses premiers essais de musique sur bande magnétique (Mimusique n°1) et effectue son premier pèlerinage à Darmstadt où il rencontre Boulez, Pousseur et Kagel et s’imprègne de la musique sérielle à laquelle il réagit de façon personnelle avec Nones (1954). Il retournera à Darmstadt entre 1956 et 1959, y enseignera en 1960, mais gardera toujours ses distances par rapport au dogmatisme ambiant.

Berio s’intéresse à la littérature (Joyce, Cummings, Calvino, Levi-Strauss) et à la linguistique qui nourriront sa pensée musicale. En 1955, il fonde avec son ami Bruno Maderna le Studio de phonologie musicale de la RAI à Milan, premier studio de musique électro-acoustique d’Italie. De ses recherches naîtra notamment Thema (Omaggio a Joyce) (1958). En 1956, il crée avec Maderna les Incontri musicali, séries de concerts consacrés à la musique contemporaine, et publie une revue de musique expérimentale du même nom entre 1956 et 1960.

Passionné par la virtuosité instrumentale, il entame en 1958 la série des Sequenzas dont la composition s’étendra jusqu’en 1995, et dont certaines s’épanouiront dans la série des Chemins. À partir de 1960, il retourne aux États-Unis où il enseigne la composition à la Dartington Summer School, au Mill’s College d’Oakland, à Harvard, à l’université Columbia. Il enseigne aussi à la Juilliard School de New York entre 1965 et 1971 où il fonde le Juilliard Ensemble (1967) spécialisé dans la musique contemporaine.

Dans les années soixante, il collabore avec Sanguineti à des œuvres de théâtre musical dont Laborintus 2 (1965) sera la plus populaire. Il appartient alors à la gauche intellectuelle italienne. En 1968 il compose Sinfonia qui, avec ses multiples collages d’œuvres du répertoire, traduit le besoin constant de Berio d’interroger l’histoire. Durant cette période, il intensifie ses activités de chef d’orchestre.

Berio retourne vivre en Europe en 1972. À l’invitation de Pierre Boulez, il prend la direction de la section électroacoustique de l’Ircam (1974-1980). Il supervise notamment le projet de transformation du son en temps réel grâce au système informatique 4x créé par Giuseppe di Giugno. Enrichi de son expérience à l’Ircam, il fonde en 1987, Tempo Reale, l’Institut Florentin d’électronique live.

Son intérêt pour les folklores lui inspire Coro (1975), une de ses œuvres majeures. Dans les années quatre-vingt, Berio réalise deux grands projets lyriques : La Vera Storia (1982) et Un re in ascolto (1984) sur des livrets d’Italo Calvino. Tout en continuant à composer, il revisite le passé à travers des transcriptions et des arrangements ou à travers la reconstruction de la Dixième symphonie de Schubert (Rendering, 1989).

Parallèlement à son activité créatrice, Berio s’est impliqué sans relâche dans des institutions musicales italiennes et étrangères. Sa notoriété internationale a été saluée par de nombreux titres honorifiques universitaires et prix dont un Lion d’or à la Biennale de Venise (1995) et le Praemium Imperiale (Japon). Luciano Berio meurt à Rome le 27 mai 2003.


© Ircam-Centre Pompidou, 2007

Sources

  • Universal Edition
  • David Osmond-Smith, « Luciano Berio », Grove, Oxford University.
  • Ivanka Stoianova, « Luciano Berio : Chemins en musique », Paris, La Revue Musicale n° 375-376-377, 1985.

Par Max Noubel

Berio n’entre en contact avec la musique de son siècle qu’à la fin de la guerre lorsqu’il intègre le conservatoire de Milan. Tout un univers moderne s’ouvre alors à lui. Il découvre les œuvres de Milhaud, Bartók, Stravinsky, mais aussi de Ravel et Prokofiev. Durant ces années de formation milanaise, les cours de composition de Ghedini (à partir de 1948) joueront un rôle majeur. Ghedini, qui possède une fine connaissance de Stravinsky, lui transmet son génie de l’instrumentation et de la réalisation. Il l’aide aussi à sortir des ornières de la musique italienne paralysée par l’opéra. Il le conduit à établir des ponts entre la musique baroque vocale et instrumentale, notamment l’œuvre de Monteverdi, et la musique contemporaine. Ces rapprochements contribueront grandement à la réflexion de Berio sur l’histoire de la musique et sur la place que celle-ci doit prendre dans sa pensée créatrice. La rencontre avec Dallapiccola, à Tanglewood, en 1952, est aussi essentielle. Durant ces années, la jeunesse musicale italienne cherche à se construire une identité. Dallapiccola apparaît pour toute une génération comme celui qui a établi des liens étroits avec la création musicale européenne contemporaine et ouvert de nouvelles perspectives. Berio s’initie à son univers mélodique dodécaphonique très rigoureux, mais s’intéresse aussi à sa conception d’un lien étroit entre expérience littéraire et musicale. La rencontre avec Dallapiccola est l’amorce d’une œuvre désormais plus personnelle. Il « réagit » au maître italien par quelques compositions dont Chamber Music en 1953 et les Variations, pour orchestre de chambre en 1955.

Ce séjour américain le met aussi en contact avec la musique électronique, lors d’un concert à New York. Il est alors frappé par la nouveauté sonore et par les possibilités qu’offre l’enregistrement sur bande magnétique. Dès son retour en Italie, il entreprend immédiatement des expériences sur les magnétophones de la RAI qui aboutissent en 1953 à Mimusique N° 1. Berio se lie d’amitié avec Maderna qui va jouer un rôle important dans la structuration et le développement de sa pensée musicale. Celui-là va notamment l’amener à aborder « la possibilité de quantifier la perception musicale sur la base de proportions inventées ad hoc, afin de redécouvrir aussi et de réorganiser ce qui était déjà connu 1 ». La même année, il se rend pour la première fois à Darmstadt et entre en contact avec Boulez, Stockhausen et Pousseur. Il partage avec eux un besoin de changement dans la musique qui doit passer par un approfondissement et un développement de l’expérience sérielle. Berio garde cependant un esprit critique. Il s’approprie les possibilités d’élargissement des moyens musicaux qu’offre le sérialisme tout en évitant les dangers de l’abstraction et en refusant ses aspects étroitement normatif et combinatoire. Nones, pour orchestre (1954), inspiré du poème éponyme d’Auden, sera une première réponse personnelle à cette période de spéculations musicales. Dans cette œuvre, qui se compose de cinq épisodes dont les proportions sont calculées à partir du chiffre neuf, Berio revendique une pensée attachée, non pas aux « procédés » mécaniques, mais au processus qui anime ces cinq stades de transformation. La Serenata, pour flûte et quatorze instruments (1957) élargira considérablement l’approche sérielle par une variation continue des éléments de base.

L’intérêt de Berio pour le travail sur bande magnétique s’intensifie rapidement, stimulé par la complicité artistique de Maderna. En 1955, il fonde le Studio di Fonologia Musicale de Milan qui devient un lieu d’intense création et de collaboration, avec la participation de Pousseur en 1957 et de Cage en 1958. Après Perspectives, pour bande magnétique deux pistes (1957), Berio compose Thema (Ommagio a Joyce) (1958) qui intègre la voix de Cathy Berberian aux sons électroniques. L’œuvre, qui utilise un enregistrement (en anglais, italien et français) du début du chapitre XI « Les Sirènes » d’Ulysse de Joyce, résulte de son intérêt pour la linguistique et des travaux menés avec Umberto Eco sur l’onomatopée en poésie. Le texte de Joyce, déstructuré, atomisé, perd son pouvoir narratif. La voix, uniquement parlée, véhicule un matériau phonémique pris à un niveau pré-sémantique mais néanmoins chargé d’affects. Hors de la logique du langage, le verbal et le musical se confondent pour créer une polyphonie de sens et de sons où aucun des deux systèmes expressifs n’est privilégié.

La voix restera toujours une inépuisable source d’inspiration pour Berio. Avec Circles, pour voix de femme, harpe et deux percussionnistes (1960), il continue l’exploration de nouveaux rapports entre musique et poésie. Trois poèmes de E. E. Cummings sont soumis à un processus de dé-composition puis de re-composition de la langue. Ainsi, le matériau poétique se transforme progressivement pour que les instruments s’emparent, par « mimétisme sonore », de sa matière phonétique. Dans Visage, autre pièce électronique, la voix de la cantatrice est utilisée pour fournir une matière « phonique » évacuant la parole pour ne restituer que des émissions vocales expressives évoquant toutes sortes d’affects. La distinction entre matériau vocal et matériau électronique s’efface, ce qui permet d’appréhender l’ensemble des sons-bruits, naturels et artificiels, dans un même processus. La Sequenza III pour voix (1966), « écrite pour Cathy et sur Cathy », utilise un texte « ouvert » de Markus Kutter, qui est morcelé et recomposé afin que les fragments puissent être soumis à une vaste exploration des moyens expressifs de la voix qui s’étend du cri au chant stylisé en passant par des manifestations quotidiennes incluant les sons extra-musicaux comme la toux ou les pleurs. L’œuvre élabore une « nouvelle vocalité » totalisante où se succèdent les modes d’émission les plus divers susceptibles de répondre à l’excès de connotations que, selon Berio, la voix porte toujours en elle. La voix de Berberian avait aussi inspiré Epifanie, pour voix de femme et orchestre (1961) dans laquelle cinq pièces vocales sur des extraits de textes originaux, en cinq langues, de Proust, Machado, Joyce, Sanguineti, Simon et Brecht alternent avec trois Quaderni, pièces orchestrales virtuoses pouvant être jouées séparément. Le matériau langagier et la richesse timbrique des phonèmes seront aussi explorés dans de nombreux ensembles vocaux, présents dans différents genres. Il suffit de citer le madrigalesque A-Ronne, (1974-1975), théâtralisation de scènes quotidiennes sur un texte de Sanguineti, ou le second mouvement de Sinfonia – une relecture de O King (1967) à la mémoire de Martin Luther King – où le développement de la matière vocale se fait sur les phonèmes correspondant aux voyelles et à la consonne k du nom du pasteur noir.

La Sequenza pour voix témoigne aussi de l’inclination du compositeur pour la virtuosité qui se manifeste à travers la série des treize Sequenze commencée en 1958, avec celle pour flûte, et terminée en 1995, avec celle pour accordéon. Si Berio approfondit souvent certains aspects techniques propres à l’instrument, il ne cherche jamais à jouer contre sa nature. Chaque sequenza est dédiée à un interprète dont Berio connaît la capacité à faire preuve d’une extrême virtuosité technique mais aussi intellectuelle. Il attend de lui d’être « un musicien capable de se placer dans une vaste perspective historique et de résoudre les tensions entre la créativité d’hier et celle d’aujourd’hui 2 ». Les pièces sont presque toutes construites à partir d’une séquence de champs harmoniques dont découlent les autres fonctions musicales, caractérisées de façon extrême. La plupart d’entre elles développent le discours harmonique sur le plan mélodique et suggèrent « une polyphonie, fondée en partie sur la rapidité de transition entre les différents caractères et sur leur interaction simultanée 3 ». Berio développera le potentiel de certaines Sequenze dans la série des Chemins dans lesquels le compositeur voit un moyen à la fois de les transformer, de les amplifier et de les transcrire. Ainsi, par exemple, la Sequenza VI pour alto (1967) donnera naissance à Chemins II, pour alto et neuf instruments (1967), et à Chemins III, pour alto, neuf instruments et orchestre (1968), et la Sequenza IX pour clarinette s’épanouira dans Chemins V (1980), pour un instrument soliste et système digital, que Berio réalise lorsqu’il travaille à l’Ircam au poste de responsable de la musique électroacoustique.

La dimension concertante, autre moyen de privilégier la virtuosité instrumentale, sera traitée par Berio dans les années soixante-dix avec le Concerto pour deux pianos et orchestre (1973), Points on the curve to find, pour piano et vingt-trois instruments et Il Ritorno degli Snovidenia, pour violoncelle et petit orchestre (1977). L’orchestre seul donnera naissance notamment à trois œuvres majeures, Eindrücke (1973), Formazioni (1985-1987) et Ekphrasis (Continuo II) (1996).

L’attachement de Berio aux formes les plus élaborées de la musique n’a jamais altéré son amour pour le folklore et les musiques populaires. Si les célèbres Folk Songs, pour voix et sept instruments (1964, orchestrés en 1973) mettent simplement en valeur les possibilités timbrales de la voix chantée de diverses traditions populaires placées dans un écrin instrumental, Coro (1974-1976) fait preuve d’un haut degré d’élaboration. Chacune des quarante voix est couplée avec un instrument. L’œuvre se veut une anthologie des diverses manières de « mettre en musique ». Elle combine entre eux les modes et les techniques populaires les plus divers où se côtoient aussi bien le lied, la chanson, des hétérophonies africaines et la polyphonie, constamment modifiés. En 1984, Berio compose la pièce Voci, pour alto et deux groupes d’instruments, dans laquelle il transpose d’authentiques chants siciliens suivant trois modes différents de transcription le premier consistant dans l’identification avec l’original, le second dans l’expérimentation, à partir de cette source et le troisième dans son dépassement.

La musique de Berio embrasse des formes d’expression divergentes, des matériaux hétérogènes, savants ou « vulgaires », des sources historiques ou géographiques éloignées, des références musicales ou extra-musicales très diverses et tisse entre eux des relations pour atteindre une unité supérieure. Cette ambition se réalise de façon remarquable dans Sinfonia, pour huit voix et orchestre (1968) dont le développement musical repose sur une recherche d’identité et de continuité à tous les niveaux : entre voix et instruments, texte et musique, parlé et chanté et entre les différentes étapes harmoniques. L’œuvre met en jeu de nombreuses citations littéraires et musicales qui alimentent un discours où sont explorées toutes les interactions possibles entre musique et langage. Le premier mouvement, qui utilise de courts extraits de l’ouvrage de Claude Lévi-Strauss Le cru et le cuit, se place dans une perspective anthropologique mettant en parallèle musique et mythe. Le cinquième apparaît comme une synthèse des mouvements précédents par le biais du principe d’auto-citation. Mais c’est surtout à son troisième mouvement que Sinfonia doit sa célébrité. Cet hommage à Malher est construit sur le second mouvement de la Deuxième symphonie « Résurrection » joué intégralement. Sur ce scherzo, Berio élabore une construction musicale dont le matériau est fait, pour la plus grande part, de citations de textes de Becket, de Joyce, de phrases d’étudiants ou de slogans de mai 68, et de nombreuses citations musicales de Bach à Globokar. Des fragments d’œuvres provenant entre autres de grands orchestrateurs, de représentants de la tradition germanique, de l’École de Vienne aussi bien que des confrères et amis du compositeur forment un extraordinaire kaléidoscope musical comme si Berio avait voulu « prendre en charge le poids de l’histoire de la musique ».

L’aspiration de Berio à la « pluralité » musicale la plus large se réalise aussi pleinement à travers les œuvres destinées à la scène. La collaboration avec Edoardo Sanguineti va ainsi l’amener à explorer des formes théâtrales expérimentales marquées par l’idéologie postbrechtienne du poète dans Passaggio, pour soprano, deux chœurs et instruments (1962) et Laborintus II, pour voix, instruments et bande (1965) où s’opère un déplacement des limites traditionnelles entre musique et littérature, cette dernière étant prise dans une dimension véritablement « labyrinthique ». Commandé pour le sept centième anniversaire de la naissance de Dante, le texte combine par analogie des thèmes de la Vita Nova, du Convivio et de la Divina Commedia avec des textes bibliques et des écrits d’Ezra Pound et de Sanguineti. Les Etymologies d’Isidore de Séville renvoient au principe formel du catalogue médiéval qui, pour le compositeur, ne se limite pas ici au seul texte, mais sert de base à la structure musicale même.

Berio se confronte à l’opéra à plusieurs reprises. Dans Opera (1970), écrit en collaboration avec Eco et Colombo, trois niveaux partageant les thèmes de la perte, de la mort et de la fin s’enchevêtrent et se combinent réciproquement. Ils font coexister trois « mythes », un ancien, Orphée, et deux modernes, le Titanic et Terminal (tiré d’une pièce de l’Open théâtre sur le terminal de la vie dans un hôpital). La Vera Storia (1977-1978), sur un livret d’Italo Calvino, prend pour modèle Il Trovatore de Verdi dont la complexité de la dramaturgie inspire au compositeur un canevas très complexe d’actions scéniques et musicales présentées dans le premier acte inspiré par le théâtre épique de Brecht. Le second acte, où s’efface la tradition opératique, se présente comme une amplification de la matière textuelle et musicale du premier acte. Un Re in ascolto (1984), inspiré par Italo Calvino, qui prend pour point de départ un essai théorique de Barthes sur l’écoute, est une « action musicale » en deux parties. Elle se réfère à La Tempête de Shakespeare qu’un roi de théâtre écoute, dans l’isolement de son bureau, se répéter sur scène. Pour Berio « … Le personnage caché dans toutes les trois œuvres (…) c’est le théâtre lui-même, l’opéra. La forme, c’est toujours une sorte de méta-théâtre. Mais dans Un Re in ascolto il n’y a pas d’histoire, il y des situations, il y a le procès, et au moment où il risque, si je puis dire de revenir opéra, il s’arrête ». Berio composera aussi Outis (1996), fondé aussi sur de nombreuses références littéraires (Odyssée, Joyce, Beckett, Celan) sans réelles liaisons narratives et Cronaca del luogo (1999).

On ne saurait clore un portrait de Berio sans évoquer la transcription qui traverse toute son œuvre sous de multiples formes. Que ce soit à travers les Chemins, qui sont pour lui la meilleure analyse de ses “Séquences”, à travers la reconstruction de la Dixième symphonie de Schubert (Rendering, 1989) ou Orfeo II d’après Orfeo de Monteverdi ou à travers les multiples citations, Berio analyse, commente, remet en question, recompose, crée un incessant et fertile dialogue avec l’histoire, son histoire qui devient aussi la nôtre.


  1. Luciano BERIO, Entretiens avec Rossana Dalmonte, traduit de l’italien et présenté par Martin Kaltenecker, Paris, Jean-Claude Lattès, coll. « Musiques & Musiciens », 1983. [éd. o. Intervista sulla musica, 1981], p. 84.
  2. Id. p. 120.
  3. Luciano BERIO, Sequenzas (Intégrale), solistes de l’Ensemble intercontemporain, 3 cds, Deutsche Grammophon, 1998, 457 038-2, texte de présentation, p. 39.

© Ircam-Centre Pompidou, 2007

  • Musique soliste (sauf voix)
  • Musique de chambre
    • Toccata pour piano à quatre mains (1939), 5 mn, pas d'éditeur
    • Tre Pezzi pour trois clarinettes (1947), Inédit
    • Quintette à vent (1948), Inédit
    • Trio à cordes (1948), 10 mn, Inédit
    • Opus Number Zoo jeu d'enfant pour quintette à vent (1951, 1970), 7 mn, Universal Edition
    • Sonatine pour quatuor à vent (1951), 12 mn, partition retirée du catalogue
    • Study pour quatuor à cordes (1952, 1985), 9 mn, RCA Italiana
    • Quartetto pour quatuor à cordes (1955), 7 mn, Suvini Zerboni
    • Sincronie pour quatuor à cordes (1963-1964), 15 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Due Pezzi pour violon et piano (1951, 1966), 8 mn, Suvini Zerboni
    • Autre fois berceuse canonique pour Igor Stravinsky (1971), 60 s, Universal Edition
    • scénique Linea pour deux pianos, vibraphone et marimba (1973), 15 mn, Universal Edition
    • Memory pour piano et clavecin électriques (1970-1973), 13 mn, Universal Edition
    • Musica leggera canon en mouvement contraire et à l'envers, avec un bref intermède (1974), 5 mn, Universal Edition
    • Duetti (34) pour deux violons (1979-1983), 40 mn, Universal Edition
    • Sequenza X pour trompette et piano résonant (1984), 10 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Call St. Louis Fanfare, pour quintette de cuivres (1985), 4 mn, Universal Edition
    • Divertimento pour trio à cordes (1985, 1946), Inédit
    • Terre chaleureuse pour quintette à vent (1985), Universal Edition
    • élec scénique Naturale action musicale sur des mélodies siciliennes, pour alto, tam-tam et voix enregistrée (1985-1986), 20 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Ricorrenze pour quintette à vent (1985-1987), 15 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Notturno quatuor à cordes n° 3 (1993), 23 mn, Universal Edition
    • Glosse pour quatuor à cordes (1997), 6 mn, Universal Edition
    • Korót pour huit violoncelles (1998), 9 mn, Universal Edition
    • Albumblatt pour violon, accordéon et contrebasse (2001), Inédit
  • Musique instrumentale d'ensemble
  • Musique concertante
    • Concertino pour clarinette, violon, celesta, harpe et cordes (1949, 1970), 11 mn, Universal Edition
    • Variazioni "ein Mädchen oder Weibchen" pour deux cors de basset et cordes (1956), 3 mn, Universal Edition
    • Serenata pour flûte et quatorze instruments (1957), 11 mn, Suvini Zerboni
    • Tempi concertati pour flûte, violon, deux pianos et ensemble (1958-1959), 17 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Chemins I sur Sequenza II, pour harpe et orchestre (1964-1965), 12 mn, Universal Edition
    • Chemins II sur Sequenza VI pour alto et neuf instruments (1967), 12 mn, Universal Edition
    • Chemins IIc pour clarinette basse et orchestre (1972), 11 mn, Universal Edition
    • Chemins III sur Chemins II, pour alto, neuf instruments et orchestre (1968, 1973), 15 mn, Universal Edition
    • Concerto pour deux pianos et orchestre (1972-1973), 25 mn, Universal Edition
    • Points on the Curve to Find... pour piano et vingt-deux instrumentistes (1974), 16 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Chemins IV sur Sequenza VII, pour hautbois (ou saxophone soprano) et onze instruments à cordes (2000, 1975), 11 mn, Universal Edition
    • Il Ritorno degli snovidenia pour violoncelle et trente instruments (1976-1977), 19 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Corale sur Sequenza VIII, pour violon, deux cors et cordes (1981), 15 mn, Universal Edition
    • Voci Folk Songs II, pour alto et deux groupes d'instruments (1984), 30 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Brahms-Berio Opus 120 n.1 pour clarinette (ou alto) et orchestre (1984-1986), 25 mn, Universal Edition
    • Concerto II - Echoing curves pour piano et deux groupes instrumentaux (1988-1989), 25 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Chemins V sur Sequenza XI, pour guitare et orchestre de chambre (1992), 20 mn, Universal Edition
    • scénique Compass ballet-récital pour piano et orchestre (1994), 45 mn, Universal Edition
    • Kol Od Chemins VI, pour trompette et ensemble (1996), 20 mn, Universal Edition
    • Récit Chemins VII, pour saxophone alto et orchestre (1996), 15 mn, Universal Edition
    • Alternatim double concerto pour clarinette et alto (1996-1997), 30 mn, Universal Edition
    • SOLO pour trombone et orchestre (1999-2000), 22 mn, Universal Edition
  • Musique vocale et instrument(s)
    • L'Annunciazione pour soprano et orchestre de chambre (1945-1946), Inédit
    • Tre Liriche Greche pour voix et piano (1946), Inédit
    • Berio Family Album pour piano à quatre mains, voix de femme ou chœur de femmes (1947), 29 mn, Universal Edition
    • Due Liriche pour voix et orchestre (1947), Inédit
    • Ad Hermes pour voix et piano (1948), 4 mn, Inédit
    • Due Pezzi sacri pour deux sopranos, piano, deux harpes, timbales et cloches (1949), Inédit
    • Tre Vocalizzi pour voix et piano (1950), Inédit
    • Camino pour basse et orchestre (1951), 6 mn, Inédit
    • Deus meus pour voix et trois instruments (1951), 12 mn, Inédit
    • Quattro canzoni popolari pour voix de femme et piano (1973, 1946-1952), 12 mn, Universal Edition
    • Chamber Music pour voix de femme, violoncelle, clarinette et harpe (1953), 9 mn, Suvini Zerboni
    • El Mar la mar réduction pour deux sopranos et piano (1950-1953), 12 mn, pas d'éditeur
    • Circles pour voix de femme, harpe et deux percussions (1960), 20 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Passaggio messa in scena, de Luciano Berio et Edoardo Sanguineti, pour soprano, double chœur et orchestre (1961-1962), 30 mn env , Universal Edition [note de programme]
    • élec scénique Esposizione opéra pour deux voix aigües, une mezzo-soprano, une groupe de mimes et danseurs, quatorze interprètes et bande (1962-1963), partition retirée du catalogue
    • Traces pour soprano, mezzo-soprano, deux acteurs, deux chœurs et orchestre (1963), 35 mn, partition retirée du catalogue
    • Folk Songs pour mezzo-soprano et sept instrumentistes (1964), 23 mn, Universal Edition
    • élec scénique Laborintus II pour voix, ensemble et bande magnétique (1965), 35 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Claudio Monteverdi, Il Combattimento di Tancredi e Clorinda arrangement pour soprano, ténor, baryton et ensemble (1966), 25 mn, Universal Edition
    • Ballade von der sexuellen Hörigkeit tiré de Die Dreigroschenoper de Kurt Weill, arrangé pour mezzo-soprano et ensemble (1967), 3 mn, Universal Edition
    • Beatles Songs arrangements pour voix et ensemble (1965-1967), 8 mn, Universal Edition
    • O King pour voix et cinq instruments (1967), 5 mn, Universal Edition
    • scénique Allez hop racconto mimico, pour mezzo-soprano, huit mimes, ballet et orchestre (1952-1959, 1968), 28 mn, Suvini Zerboni
    • Prayer-Prière pour voix et instruments ad libitum (1968), 15 mn, partition retirée du catalogue
    • Sinfonia pour huit voix solo et orchestre (1968), 35 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Air tiré d'Opera, pour soprano et orchestre (1969), 7 mn, Universal Edition
    • El Mar la mar pour soprano, mezzo-soprano et sept instruments (1952-1969), 12 mn, Universal Edition
    • Air tiré d'Opera, version pour soprano et quatre instruments (1969-1970), 7 mn, Universal Edition
    • Melodramma tiré d'Opera, pour ténor et instruments (1970), 15 mn, Universal Edition
    • élec scénique Opera opéra en trois actes, pour dix acteurs, soprano, ténor, baryton, ensemble vocal, figurants, enfants et orchestre (1969-1970, 1977), 2 h, Universal Edition
    • Agnus inclus dans Opera, pour deux sopranos, trois clarinettes et orgue obligé (1971), 5 mn, Universal Edition
    • Magnificat pour deux sopranos, chœur, deux pianos et ensemble (1949-1971), 13 mn, Schirmer
    • Ora pour soprano, mezzo-soprano, flûte, cor anglais, petit chœur, ensemble et orchestre (1971), 14 mn, partition retirée du catalogue
    • E vò berceuse sicilienne tirée d'Opera, pour soprano et ensemble (1972), 4 mn, Universal Edition
    • Le Grand Lustucru arrangement de Marie Galante de Kurt Weil, pour mezzo-soprano et ensemble (1993, 1967-1972), 3 mn, Universal Edition
    • Recital I (for Cathy) pour mezzo-soprano et ensemble (1972), 35 mn, Universal Edition
    • Surabaya Johnny arrangement d'une chanson d'Happy End de Kurt Weill, pour mezzo-soprano et ensemble (1972), 5 mn, Universal Edition
    • Folk songs version pour mezzo-soprano et orchestre (1964-1973), 23 mn, Universal Edition
    • Calmo in memoriam Bruno Maderna, pour mezzo-soprano et vingt-deux instruments (1974, 1989), 20 mn, Universal Edition
    • Diaro immaginario pièce radiophonique pour voix, chœur et orchestre (1975), 31 mn, Universal Edition
    • Coro pour quarante voix et orchestre (1974-1976), 58 mn, Universal Edition [note de programme]
    • La Vera storia opéra en deux actes sur un livret d'Italo Calvino (1977-1978), 2 h, Universal Edition
    • Siete Canciones populares españolas arrangement pour mezzo-soprano et orchestre d'après Manuel de Falla (1978), 18 mn, Universal Edition
    • Duo teatro immaginario pour baryton, deux violons, chœur mixte et orchestre (1982), 30 mn, Universal Edition
    • élec ircam Orfeo II opéra pour voix, orchestres et bandes (1986, 1984), 60 mn env , pas d'éditeur
    • scénique Un Re in ascolto action musicale en deux parties (1979-1984), 1 h 30 mn, Universal Edition
    • Gustav Mahler, Fünf frühe Lieder pour baryton et orchestre (1986), 13 mn, Universal Edition
    • Gustav Mahler, Sechs frühe lieder pour baryton et orchestre (1987), 22 mn, Universal Edition
    • élec Ofanìm pour voix de femme, deux chœurs d'enfants et deux groupes instrumentaux (1997, 1988), 30 mn, Universal Edition [note de programme]
    • An die Musik, de Franz Schubert pour chœur et orchestre de chambre (1989), Inédit
    • Canticum Novissimi Testamenti Ballata, pour quatre clarinettes, quatuor de saxophones et octuor vocal (1989), 18 mn, Universal Edition
    • Otto romanze, de Giuseppe Verdi pour ténor et orchestre (1990), 25 mn, Universal Edition
    • Epifanie pour voix de femme et orchestre (1959-1962, 1965, 1991-1992), 40 mn, Universal Edition [note de programme]
    • Orchestration pour Rage et Outrage de George Whyte pour voix et ensemble (1993), Ricordi
    • Twice upon ... théâtre sans paroles pour six groupes d'enfants (1994), 20 mn, Ricordi
    • Hör prologue pour le Requiem de la réconciliation, pour chœur et orchestre (1995), 5 mn, Universal Edition
    • Shofar pour chœur et orchestre (1995), 7 mn, Ricordi
    • scénique Vor, während, nach Zaide commentaire pour un opéra inachevée de W. A. Mozart sur un livret de J. A. Schachtner (1994-1995), 20 mn, Ricordi
    • élec scénique Outis action musicale en deux parties (1995-1996), 1 h 55 mn, Ricordi
    • élec Altra voce pour flûte alto, mezzo soprano et électronique (1999), 11 mn, Universal Edition
    • élec scénique Cronaca del luogo action musicale (1999), 1 h 30 mn, Ricordi
    • Alois pour baryton et orchestre (2001), Inédit
    • scénique Puccini / Berio : Turandot complément au troisième acte (final) (2001), Ricordi
    • Stanze pour baryton, trois petits chœurs d'hommes et orchestre (2003), 25 mn, Universal Edition
  • Musique vocale a cappella
  • Musique électronique / sur support / instruments mécaniques
    • élec Mimusique n° 1 pour bande magnétique (1953)
    • élec Ritratto di citta' pour bande magnétique (1954), 30 mn
    • élec Perspectives pour bande magnétique deux pistes (1957), 7 mn, Suvini Zerboni
    • élec Thema Omaggio a Joyce, pour bande magnétique (1958), 6 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
    • élec Visage pour bande magnétique avec la voix enregistrée de Cathy Berberian (1960-1961), 22 mn, Universal Edition
    • élec A-Ronne documentaire radiophonique pour cinq acteurs (1974), 32 mn, Universal Edition [note de programme]
    • élec scénique Per la dolce memoria di quel giorno musique pour un ballet de Maurice Béjart, pour bande magnétique (voix et orchestre enregistrés) (1974), 1 h 20 mn, Universal Edition
    • élec ircam La Voix des voies diaporama sonore (1977), 52 mn, Universal Edition
  • Effectif non spécifié

Documents

Bibliographie sélective

  • Philippe ALBÈRA (sous la dir. de), Contrechamps n° 1: Luciano Berio, Lausanne, L’Âge d’Homme, septembre 1983.
  • Philippe ALBÈRA, « Introduction aux neuf Sequenzas », dans Contrechamps n° 1 : Luciano Berio (Philippe Albèra, sous la dir. de), Lausanne, L’Âge d’Homme, septembre 1983, p. 90-122.
  • Philippe ALBÈRA, Jacques DEMIERRE, « Entretien avec Luciano Berio » dans Contrechamps n° 1 : Luciano Berio (Philippe Albèra, sous la dir. de), Lausanne, L’Âge d’Homme, septembre 1983, p. 60-66.
  • Luciano BERIO, Entretiens avec Rossana Dalmonte, traduit de l’italien et présenté par Martin Kaltenecker, Paris, Jean-Claude Lattès, coll. « Musiques & Musiciens », 1983, éd. originale : Intervista sulla musica, 1981, nouvelle éd. : Contrechamps, 2010.
  • Luciano BERIO, « Prospective musicale, recherche et activité du Studio de phonologie musicale de Radio-Milan », dans « Dossier Berio », Paris, Seuil, Musique en jeu n° 15, 1974, p. 60-63 [éd. ori. en ital. trad. présente Michèle Victor].
  • Luciano BERIO, « Aspects d’un artisanat formel », dans Contrechamps n° 1 *:*Luciano Berio (sous la dir. de Philippe Albèra), Lausanne, L’Âge d’Homme, septembre 1983, p. 10-23, [éd. originale en ital., trad. fr. présente : Vincent Barras].
  • Luciano BERIO, « Dialogue entre toi et moi », dans Contrechamps n° 1 : Luciano Berio (sous la dir. de Philippe Albèra), Lausanne, L’Âge d’Homme, septembre 1983, p. 139-144 [éd. originale en ital., trad. fr. présente : Vincent Barras].
  • Gianmario BORIO, Joachim NOLLER, « Berio, Luciano » (en allemand), MGG, Die Musik in Geschichte und Gegenwart, vol. 2, Kasel, Basel, London, New York, Prag, Bärenreiter Metzler, 1999, p. 1296-1305.
  • Danielle COHEN-LEVINAS (textes réunis par), Omaggio a Luciano Berio, Paris, L’Harmattan, coll. « Musique et musicologie : les Dialogues », 2006.
  • Angela Ida DE BENEDICTIS (sous la dir. de), Luciano Berio. Nuove prospettive / New Perspectives, Atti del Convegno [actes du colloque], Sienne, Accademia Chigiana, 28-31 octobre 2008, éd. Olschki, Florence, 2012, avec des articles d’Umberto Eco, Giorgio Pestelli, Jean-Jacques Nattiez, Edoardo Sanguineti, Ulrich Mosch, Alessandro Arbo, Angela Carone, Pascal Decroupet, Marco Uvietta, Christoph Neidhöfer, Mila De Santis, Claudia Di Luzio, Angela Ida De Benedictis, John Dack, Maurizio Agamennone, Martin Scherzinger, Thomas Gartmann, Giordano Ferrari, Susanna Pasticci.
  • François DELALANDE, « L’Omaggio a Joyce de Luciano Berio », dans Musique en jeu n° 15 : Dossier Berio, Paris, Seuil, 1974, p. 45-54.
  • Célestin DELIÈGE, « Luciano Berio » ; « Luciano Berio, initiateur d’une nouvelle expressivité » ; « Luciano Berio, artisan d’un sérialisme réaliste », dans Cinquante ans de modernité musicale : de Darmstadt à l’Ircam, Sprimont, Mardaga, 2003, p. 185-194, p. 477-499 et p. 697-703.
  • Jacques DEMIERRE, « Circles : e.e. cummings lu par Luciano Berio », dans Contrechamps n° 1 : Luciano Berio (Philippe Albèra, sous la dir. de), Lausanne, L’Âge d’Homme, septembre 1983, p. 123-180.
  • Mila DE SANTIS, « Luciano Berio e Edoardo Sanguinetti. Momenti di un percorso amoroso », dans L’Esperienza della musica, Nuova serie 4, A cura di Marco Gatto e Luca Lenzini, Macerata, Quodlibet, 2017, p. 167-178.
  • Claudia DI LUZIO, Vielstimmigkeit und Bedeutungsvielfalt im Musiktheater von Luciano Berio, éd. Schott, 2010, 466 pages.
  • Giordano FERRARI (sous la dir.), “Sequenza III” de Luciano Berio : “voglio le tue parole”, actes de la journée d’études tenue à l’Université Paris 8, 18 avril 2018, Paris, L’Harmattan, 2021.
  • Giordano FERRARI (sous la dir.), Le Théâtre musical de Luciano Berio. Tome 1 : de “Passagio à “La Vera Storia” [actes des six journées d’études, Paris et Venise entre 2010 et 2013], Paris, L’Harmattan, 2016.
  • Maxime JOSS, « Luciano Berio : dramaturgie et œuvre ouverte », dans L’Opéra au second XXe siècle, Musurgia, volume X/2, 2003, p. 7-27.
  • Simon MARSAN, « Laborintus II de Luciano Berio pensé comme un laboratoire social », K : Revue trans-européenne de philosophie et arts, 2021.
  • Flo MENEZES, Luciano Berio et la phonologie, une approche jakobsonienne de son œuvre, Frankfurt am Main, New York, Paris, Verlag PeterLang, coll. Publications universitaires européennes, 1993.
  • David OSMOND-SMITH, « Luciano Berio » (en anglais), dans Grove Music Online, éd. L. Macy.
  • David OSMOND-SMITH, « Joyce, Berio et l’art de l’explosition », dans dans Contrechamps n° 1 : Luciano Berio (sous la dir. de Philippe Albèra), Lausanne, L’Âge d’Homme, septembre 1983, p. 10-23 [éd. originale en angl., trad. fr. présente : Jacques Demierre].
  • David OSMOND-SMITH, « La mesure de la distance : Rendering de Berio » dans InHarmoniques, n° 7 : Musique et authenticité, janvier 1991, Ircam - Centre Georges-Pompidou, 1998.
  • David OSMOND-SMITH, Berio (en anglais), Oxford, New York, Oxford University Press, coll. Oxford Studies of Composers, 1991.
  • David OSMOND-SMITH, Playing on Words : a Guide to Luciano Berio’s Sinfonia, (en anglais) London, Royal Musical Association, 1985.
  • Alain POIRIER, Luciano Berio : Coro, Genève, Contrechamps, 2023.
  • Antonio PRETE, « Luciano Berio e il pensiero della forma: stile, lingua, mondo », dans L’Esperienza della musica, Nuova serie 4, A cura di Marco Gatto e Luca Lenzini, Macerata, Quodlibet, 2017, p. 159-166.
  • Enzo RESTAGNO, (sous la dir. de) (en italien) Berio, Torino, E.D.T., 1995.
  • Ivanka STOIANOVA, Luciano Berio : Chemins en musique, Paris, La Revue Musicale n° 375-377, 1985.
  • Giulia SARNO, Una storia di Tempo Reale. Carte e memorie intorno a un’esperienza fiorentina di ricerca musicale (1987-2022), Rome, Squilibri, 2023.
  • Peter SZENDY, « Un roi à l’écoute » dans L’Opéra éclaté : la dramaturgie musicale entre 1969 et 1984, Paris, L’Harmattan, coll. Arts 8, 2005, p. 171-179.

Discographie sélective

  • Luciano BERIO, « Coro / Cries Of London », Norwegian Soloists’ Choir, Norwegian Radio Orchestra, Grete Pedersen : direction, 1 SACD BIS, 2020, BIS-2391 SACD.
  • Luciano BERIO, « Chemins », 2 CD bastille musique, 2019, 11.
  • Luciano BERIO, Duetti per due violini ; Due pezzi per violine e pianoforte ; Sequenza VIII ; Corale su Sequenza VIII, Joseph Puglia : violon, dans « Ladder Of Escape 14: Violin », 1 CD Attacca, 2016, ATT 2016147.
  • Luciano BERIO, « Laborintus II », 1 CD Ipecac Recordings, 2012, IPC133.
  • Luciano BERIO, « Orchestral Realisations », Sechs frühe Lieder d’après Mahler ; Rendering, d’après Schubert ; Sonata Op. 120 n° 1, d’après Brahms, Roderick Williams : baryton, Michael Collins : clarinette, Orchestre philharmonique de Bergen, direction : Edward Gardner, 1 sacd Chandos, 2012.
  • Luciano BERIO, I. Ekphrasis [Continuo II]; II.Coro, Orchestre symphonique de la Radio de Francfort, direction : Luciano Berio (I), Chœur et Orchestre symphonique de la Radio Bayerischen Rundfunks, direction : Lucas Vis (II), World Premiere Recording, 1 cd col legno, 2011, WWE 20038.
  • Luciano BERIO, Différences dans « Works for chamber orchestra », avec des œuvres de Luigi Nono et Bruno Maderna, Seymour Barab, Jacques Castagner, Walter Lewis, Bruno Maderna, Francis Pierre, Walter Trampler, The English Chamber Orchestra, direction : Luciano Berio, 1 cd Schott Wergo Music Media, coll. « Earle Brown contemporary sound series », 2009, Mainz [LP original de 1961, Earle Brown Music Foundation].
  • Luciano BERIO, Folk songsChamber music : after James Joyce, avec une œuvre d’Edison Denissov, Ensemble für neue Musik Zürich, Hedwig Fassbender, Jürg Henneberger, 1 cd Therwil - Hat Hut Records, 2009,, La vie en rouge [enregistrement : Zürich, DRS Radiostudio, 1993]. 
  • Luciano BERIO, « Orchestral Works » : 1. Chemins I ; 2. Chemins IIb ; 3*. Concerto* pour deux pianos et orchestre ; 4. Formazioni, Anna Verkholantseva : harpe, GrauSchuhmacher Piano Duo, Vienna Radio Symphony Orchestra, direction : Martyn Brabbins (1 et 2), Bertrand de Billy (3), Stefan Asbury (4), 1 cd col legno, 2008, WWE 20281.
  • Luciano BERIO, Circles ; Sequenza I ; Sequenza III ; Sequenza V, Cathy Berberian, Jean-Claude Casadesus, Jean Pierre Drouet, Vinko Globokar, Aurèle Nicolet, Francis Pierre, 1 cd Wergo, 2007, WER 60212.
  • *Luciano BERIO, Canticum novissimi testamenti *;A-Ronne, Neue Vocalsolisten Stuttgart, ensemble newears 4 clarinets, ensemble XASAX, direction : Peter Rundel, 1 cd Wergo, 2006, WER 66782.
  • Luciano BERIO, Sinfonia ; Ekphrasis, London Voices, Orchestre symhonique de Göteborg, direction : Peter Eötvös, 1 cd Deutsche Grammophon, coll. 20-21, 2005, réédition en 2012.
  • Luciano BERIO, « Œuvres pour piano » (Intégrale) : Cinque variazioni ; Rounds ; Six Encores ; Sequenza IV ; Petite Suite ; Sonata , Francesco Tristano Schlimé, piano, Sisyphe, 2005, SISYPHE005.
  • Luciano BERIO, Voci ; Naturale, Kim Kashkashian : alto, Robyn Schulkowsky : percussion, Orchestre symphonique de la radio de Vienne, direction : Dennis Russell Davies, 1 cd ECM New Series, 2001, 1735 461 808-2.
  • Luciano BERIO, Laborintus 2, Ensemble Musique Vivante, direction : Luciano Berio, 1 cd Harmonia Mundi, coll. « Musique d’abord », 1970, 2000, HMA 195764.
  • Luciano BERIO, Sequenzas (Intégrale), solistes de l’Ensemble intercontemporain, 3 cds, Deutsche Grammophon, 1998, 457 038-2, réédition en 2011
  • Luciano BERIO, Les grandes œuvres pour voix, volume 1 : Folk Songs ; Sequenza III ; Chamber Music ; O King ; Circles, Christine Shadeberg : soprano, Musician’s Accord, 1 cd, 1998, MODE48.
  • Luciano BERIO, Folk Songs ; Sequenza 6, Pierre BOULEZ, *Dérive,*Luisa Castellani : soprano, Giuliani : alto, Vittorio Ceccanti : violoncelle, Contemporarensemble, direction : Mauro Ceccanti, 1 cd Arts, 1997, 473762.
  • Luciano BERIO, Un Re in ascolto, Orchestre philharmonique de Vienne, direction : Lorin Maazel, enregistrement live au Festival de Salzbourg le 7 août 1984, 2 cds col legno, 1997, WWE 20005.
  • Luciano BERIO, Corale ; Chemins II & IV ; Ritorno degli Snovidenia ; Points of the Curve to Find, Ensemble intercontemporain, direction : Pierre Boulez, 1 cd Sony, 1990, SK 45 862.
  • Luciano BERIO, Sinfonia ; Eindrücke, Orchestre National de France, direction : Pierre Boulez, 1 cd Erato, 1986, ECD 88151.
  • Luciano BERIO*, Coro*, Orchestre symphonique et chœur de la Radio de Cologne, direction : Luciano Berio, 1 cd Deutsche Grammophon, 1980, 423 903-2, rééditions Deutsche Grammophon 2002 et Brilliant Classics, 2009, n° 5018.
  • Luciano BERIO, Difference ; Sequenza III ; Sequenza VII ; Due pezzi pour violon et piano;Chamber Music, Cathy Berberian : voix, 
Heinz Holliger : hautbois, Juilliard Ensemble, direction : Luciano Berio, enregistrement à Londres le 4 juin 1979, 1 cd Philips Classics Productions
 426 662, réédition, Lilith, 2007.

Filmographie

  • Frank SCHEFFER, Gustav Mahler, Attrazion D’Amore ; Luciano Berio, Voyage to Cytheria, Orchestre du Concertgebrouw d’Amsterdam, direction : Riccardo Chailly,1 dvd Allegri Film, coll. « Juxtapositions », Ideale Audience, 2005.
  • Andy SOMMER, Hommage à Luciano Berio, avec les œuvres Circles ; Psy ; Sequenza II ; Sequenza IV ; Sequenza VII, membres de L’Itinéraire (Roula Safar : mezzo-soprano, Isabelle Cornelis et Christophe Bredeloup : percussion, Virginie Tarrête : harpe, Fuminori Tanada : piano, Philippe Grauvogel : hautbois, Yann Dubost : contrebasse, Jean-Loup Graton : direction artistique, 1 dvd Les Films Pénélope, coproduction France 3 - Mezzo - Cité Internationale Universitaire de Paris, 2004, 54’56”.

Liens Internet

(liens vérifiés en mai 2023).