Stefano Gervasoni
Compositeur italien né le 26 juillet 1962 à Bergame.
Stefano Gervasoni est né à Bergame en 1962. Il suit des études de piano puis, après avoir sollicité, à l’âge de dix-sept ans environ, les conseils de Luigi Nono, il commence des études de composition au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan avec Luca Lombardi ; il les poursuivra avec Niccolo Castiglioni, dont il admire la stature spirituelle et poétique, et avec Azio Corghi, avec lequel il acquiert un métier approfondi. Il étudiera plus tard ponctuellement avec György Kurtág en Hongrie en 1990, puis à l’Ircam en 1992. Ses rencontres avec Brian Ferneyhough, Peter Eötvös et Helmut Lachenmann – il travaillera avec ce dernier durant un mois à Vienne – ont été essentielles dans son parcours.
Installé à Paris durant trois ans, de 1992 à 1995, Stefano Gervasoni reçoit plusieurs commandes et obtient la bourse de l’Académie de France à Rome, où il réside en 1995-1996. Il avait auparavant obtenu différents prix en Italie. Participant du Forum Junger Komponisten de Cologne puis de l’Internationales Komponistenseminar à Vienne (1994), il est invité à donner un séminaire à Darmstadt en 1998 et une master class de composition à Royaumont en 2001. En 2005, il reçoit une bourse de la DAAD qui lui permet de passer une année à Berlin. L’année suivante, il est nommé professeur de composition au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Depuis 1992, Stefano Gervasoni a reçu de nombreuses commandes d’ensembles et de festivals, et en 1997, la série Musique Française d’Aujourd’hui a publié un disque-portrait avec l’ensemble Contrechamps. Sa musique fut d’abord publiée par les éditions Ricordi. Depuis 2000, Stefano Gervasoni est édité par Suvini Zerboni à Milan (plusieurs de ses œuvres peuvent être consultées en ligne sur son site). Son catalogue comprend une soixantaine de pièces allant du solo à l’effectif orchestral, et de nombreuses œuvres vocales. Un opéra bouffe, Limbus-Limbo est créé en Festival Musica de Strasbourg en 2012.
Il est significatif que, jeune musicien, Gervasoni se soit tourné vers Nono dans un contexte italien où existaient par ailleurs des personnalités telles que Berio, Sciarrino et Donatoni. Il semble avoir cherché chez l’auteur de Prometeo cette inquiétude créatrice qui interroge le sens même de la musique au-delà de langages trop systématisés ou maniérés, même si le raffinement sonore d’un Sciarrino et des œuvres comme Coro de Berio ont compté pour lui à ses débuts. En ce sens, la rencontre ultérieure avec Lachenmann fut d’une grande importance, comme si le compositeur allemand, élève de Nono, pouvait lui transmettre la pensée de ce dernier, mais avec des exigences artisanales plus poussées. La rencontre de Grisey a aussi compté, bien que Gervasoni se soit tenu à l’écart de l’école spectrale, dont il n’aime pas le caractère systématique, comme celle, plus tardive, de Holliger, avec qui il a des affinités évidentes.
© Ircam-Centre Pompidou, 2018
Par Philippe Albèra
Dès sa première pièce, Die Aussicht [1985/rév. 2003], Stefano Gervasoni présente un univers musical et expressif très personnel, même si l’influence de Webern y est patente ; cette œuvre témoigne d’emblée de son attirance pour une expression intimiste et délicate, pour un lyrisme contenu et pur, fragile, qui caractérisera l’ensemble de sa production. Le texte choisi est l’un des poèmes tardifs de Hölderlin signé Scardanelli, célébration d’une nature lumineuse qui s’oppose à l’obscurantisme du temps, et dans laquelle le sujet se console de son impuissance à changer le cours des choses (les verbes « glänzen » et « erglänzen » [briller] ont une position stratégique dans chacune des deux strophes). Le lien entre l’écriture et le contenu, la réflexion sur la situation même du compositeur dans son époque, sont ainsi présents dès cette œuvre liminaire. La formation qui entoure la chanteuse est elle-même originale : les deux instruments mélodiques, clarinette et alto, anticipent et prolongent la voix dans leurs solos du début et de la fin, les trois percussions créant un espace harmonique dans lequel les sonorités jouent un rôle prédominant ; elles débouchent parfois sur des formes de symbolisme musical, notamment lorsque l’image du ciel engendre des sons cristallins. On trouve en puissance toutes les particularités d’un univers musical qui va se déployer rapidement dans les œuvres suivantes : le climat poétique, qui est à la fois pure intériorité et recherche existentielle, et par lequel Gervasoni soumet le travail compositionnel aux pouvoirs de l’imaginaire ; l’élaboration d’un monde sonore d’une grande richesse, subtil, raffiné, expressif, mais aussi organique, et qui capte immédiatement l’attention. Les deux dimensions sont liées : la poésie de la musique gervasonienne provient de la magie sonore qu’instaure chacune des œuvres, de même que celle-ci est suscitée par un rapport poétique au monde où, à l’image de Hölderlin, le sujet est déchiré entre célébration et résignation.
Si l’on s’attache aux autres pièces vocales du compositeur, on relève une attirance nette pour des textes lapidaires, riches de réflexions qui touchent à l’essence des phénomènes et des sentiments. Sensibilité et réflexion sont incrustés dans l’écriture : dans les poésies choisies comme dans la musique, contenu et forme sont indissociables. C’est dans la manière même de dire les choses qu’est le sens : on ne peut ni réduire la musique de Gervasoni à une combinatoire de sons en soi, ni la subsumer sous les idées et les images qu’elle véhicule. C’est l’une des difficultés du commentaire à son sujet. La poésie introvertie d’Emily Dickinson, celle d’Ungaretti, Rilke, Scialoja, Caproni et Beckett, les sentences troublantes d’Angelus Silesius ou les images du quotidien dans la poésie à double sens de Philip Levine, mais aussi les nombreuses références à Celan et l’apparition récente de Gottfried Benn et de Camões forment une constellation qui renvoie aux différents aspects de la musique de Gervasoni tels qu’on pouvait les pressentir dans sa première œuvre : une aspiration vers la beauté, la lumière, le merveilleux, l’extatique, traversée par l’amertume, le désespoir, la rage, l’attraction du néant.
Cette contradiction interne, que l’on peut considérer aussi comme une tentative pour embrasser la totalité des sensations, entraîne toute une série de paradoxes. La transparence de l’écriture, que l’on peut relever comme un trait dominant chez Gervasoni – une réduction à l’essentiel par laquelle il se met à nu, éliminant tous les artifices qui auraient une fonction idéalisante –, est constamment voilée par des processus discrets, parfois à peine perceptibles. L’image sonore initiale apparaît souvent dans une forme et un équilibre parfaits, comme si elle était non pas le point de départ de la composition, mais un aboutissement. Gervasoni procède alors, par répétitions variées, à son altération progressive, à des transformations microscopiques qui la font percevoir dans des perspectives légèrement différentes; le contexte lui-même transforme progressivement sa perception. Dans le troisième mouvement du Concerto pour alto [1994-95], l’instrument soliste présente toute une série de motifs brefs, complémentaires et contrastés, comme une collection de figures fortement individualisées ne débordant jamais l’une sur l’autre ; ces motifs traversent tout le mouvement avec des variantes, et elles sont constamment réinterprétées par le jeu de l’ensemble instrumental, qui leur donne une autre épaisseur, une autre forme de présence (on les retrouve dans le finale). Ce jeu paradoxal entre répétition et différence, entre le même et l’autre, se retrouve sous une autre forme dans le premier mouvement de la même œuvre : des fragments de gammes en valeurs rapides sont déployés avec frénésie, comme une sorte de mouvement déchaîné ; la figure-source, à l’alto solo, est amplifiée et brouillée par les autres instruments, créant une épaisseur sonore presque angoissante dans laquelle on ne parvient pas à distinguer les différentes voix (elles forment un amalgame et non une structure contrapuntique). Cette image sonore initiale se perpétue par le principe de la répétition-transformation, mais sans que l’on puisse saisir ses métamorphoses par la seule écoute. Dans Animato [1992], l’idée de mouvement ascensionnel exprimée dès le début par le piccolo, qui est l’idée permanente du morceau, se réalise de différentes façons au cours de la pièce ; mais la figure initiale est elle-même conçue sous la forme d’une variation de la première mesure (que l’on pourrait réduire au noyau du demi-ton ascendant), avec simultanément, en contrepoint, deux figures jouées par le piano : celle d’un groupe rapide noté « leggerissimo » à la main droite et celle d’une montée lente par tons entiers à la main gauche (qui apparaît comme une augmentation rythmique et intervallique du motif de base et qui forme la conclusion de l’œuvre). La répétition du même geste, sur plusieurs mesures, puis leur reprises ultérieures, sont trompeuses : l’identité de la figure est en effet soumise à un perpétuel travail de variation à la fois synchronique et diachronique ; les modes de jeu changeant et certains éléments secondaires s’y ajoutent. Lorsque la clarinette joue une petite figure statique qui s’oppose au mouvement ascendant qui prévalait jusque-là, les cordes jouent une variante de l’idée initiale dans un mouvement plus rapide.
Dans de tels exemples, le temps musical perçu est tout à la fois dynamique et statique, linéaire et enroulé sur lui-même. On pourrait saisir un tel paradoxe en disant que la musique donne l’illusion du mouvement, d’une forme de narrativité, alors qu’en réalité elle tourne sur elle-même, immobile, ou inversement, qu’elle donne l’illusion du statisme, qu’elle est sans évolution, alors qu’elle se transforme constamment de l’intérieur. Ce mélange de mouvement et d’immobilité évoque l’image de la spirale. La forme tend aussi bien vers son propre dépassement qu’elle est prise dans le mouvement de sa propre désintégration; elle ne parvient pas à conquérir une position stable, qui pourrait être perçue comme un aboutissement, une péroraison, ou amener à une catharsis. Elle est écartelée entre une activité jubilatoire et une réduction au silence. C’est ce qui confère à la musique une profondeur que la clarté et la légèreté des sonorités semblent contredire. On retrouve cela dans les figures elles-mêmes : la phrase initiale d’Animato ne peut être réduite à une montée chromatique irrégulière, constamment recommencée ; son caractère instable est également marqué par les modes de jeu : trémolo rapide ou mordant sur certaines notes, glissando entre certains demi-tons, et Flatterzunge : la phrase musicale est complexe dans sa présentation même, la sonorité est elle-même composée. La tension du chromatisme au niveau des hauteurs n’est qu’un élément d’une écriture qui vise le mouvement et l’expressivité de chaque note, une sorte de tremblement où le son n’est pas souverain, mais au contraire traversé par des décharges pulsionnelles, émotives, physiques (dans ses pièces, Gervasoni utilise beaucoup les différentes formes de vibrato et les différentes couleurs du son pour transformer la note en une sonorité immédiatement expressive).
Comme dans beaucoup de pièces, le début d’Animato est polarisé vers les registres élevés, c’est une musique « sans pieds », pour reprendre l’expression de Debussy, comme si les sons flottaient dans l’espace sonore. Cette absence d’ancrage, dans la sonorité comme dans la conception de la forme, n’a rien de superficiel ; elle conduit au contraire à une expression tragique, soulignant la fragilité des phénomènes, la fugacité de ces lignes qui zèbrent l’espace sonore sans trouver de fondation sur laquelle s’établir. Dans le finale très rituel du Concerto pour alto, le caractère tragique repose sur les sonorités de pierres et de dés frottés qui accompagent de façon minimaliste l’alto solo, lequel reprend certaines figures du troisième mouvement, mais déformées. Cette conclusion est inexorable, et sa durée aux limites de l’insoutenable ; la musique semble s’effondrer sur elle-même. La réitération obsessionnelle où le temps se fige provoque une sorte d’effroi qu’ailleurs, dans d’autres œuvres, on éprouve au travers d’une sonorité inattendue, d’un geste brusque, d’un silence. Dans les Poesie francesi [1994-96], la structure sonore très subtile qui absorbe littéralement le texte et la voix, intégrant celle-ci complètement aux instruments, se déroule presque sans accident, comme si ce n’était pas l’auteur qui décidait du destin de la forme, mais une logique supérieure, une force impersonnelle. La musique parle d’elle-même, par-delà la subjectivité immédiate, atteignant une forme d’émotion qui dépasse la conscience et l’entendement. Ce qui est si méticuleusement ouvragé apparaît finalement comme un phénomène naturel, comme si les choses devaient être ainsi et pas autrement. L’œuvre révèle la réalité telle qu’elle est plutôt qu’elle ne dessine les contours de ce qu’elle devrait être. Mais cette forme de résignation par laquelle la violence du temps inscrit ses stigmates dans le corps même de la musique, d’une façon parfois cruelle et tranchante, comme dans le deuxième mouvement du Concerto pour alto, engendre aussi une distance avec soi, un goût du jeu, une forme d’ironie salvatrice. C’est en vertu d’un autre paradoxe que l’on peut interpréter la musique gervasonienne comme processus naturel et comme maniérisme, c’est-à-dire comme une forme qui serait directement liée à l’inconscient créateur tout en étant réfléchie jusqu’à ses structures les plus intimes. La technique même de composition évoque des dispositifs propres au Stravinsky de la période russe : une mise en place sonore parfaite, où les idées musicales s’incarnent dans les sonorités elles-mêmes ; la juxtaposition de motifs individualisés, à fort potentiel gestuel, s’apparentant à des personnages autonomes, et qui donnent lieu ensuite à une forme de montage ; les références, qui surgissent de la texture, et créent une distance tantôt poétique, tantôt sarcastique avec le discours musical.
L’Œuvre de Gervasoni fourmille en effet de références, y compris internes. En s’appuyant sur des gestes expressifs – moins des archétypes, comme chez Stravinsky, que des mouvements affectifs et corporels vécus –, elle ranime des figures archaïques, elle déclenche tout un jeu d’associations dans la mémoire. Dans Godspell [2002], la poésie du concret de Philip Levine engendre des allusions au jazz ; dans An [1989], c’est la figure de Schubert qui transparaît en filigrane, citations à l’appui (deux lieder de jeunesse autour de la figure de Laura). Schumann (dans Atemseile [1997]), Monteverdi (Sonata Sopra Sancta Maria [1999-2000]), Chopin (Fantasia pour piano et orchestre [2005]) ou Mozart (Adagio für Glasorchester [1990/1992]) constituent quelques autres de ces références qui travaillent l’œuvre gervasonienne. Dans le quatuor à cordes Six lettres sur l’obscurité (und zwei Nachrichten) [2005-06], apparaît soudain un ricercare de Frescobaldi. Ces moments qui échappent à la logique de la composition proprement dite créent une distance à l’intérieur des procédures d’écoute, évoquant les procédés semblables chez Zimmermann ou Lachenmann. Stefano Gervasoni aime aussi utiliser des structures modales (elles sont déjà présentes dans Die Aussicht), des intervalles consonants ou des structures d’accords parfaits qui ouvrent un espace inattendu à l’intérieur de la composition : on trouve cette technique, notamment, dans In Dir [2003-04], qui rappelle certaines pièces du Scardanelli-Zyklus de Heinz Holliger. De tels passages, récurrents dans toute l’œuvre gervasonienne, ne viennent pas s’immiscer dans l’œuvre comme des corps étrangers ; ils s’intègrent à une écriture fondée sur la non-homogénéité et la non-continuité des idées musicales. Ils agissent comme des signes venus du lointain, irradiants et mélancoliques. On ne peut les détacher d’un processus de composition qui vise à briser toute forme de systématicité, et à maintenir ouvert le champ des possibles, l’épiphanie de figures inattendues. Il faut encore mentionner le goût du compositeur pour le rapatriement, à l’intérieur de la composition, de traditions musicales populaires : dans un travail en cours, Gervasoni explore le monde du fado de Lisbonne en rapport avec la poésie de Camões.
L’espace gervasonien met en jeu une hiérarchie sous-jacente qui ne repose pas seulement sur l’échelle des douze sons, mais plus profondément sur la modalité d’être des sons et sur leurs affinités, une caractéristique qui est celle, en vérité, de tous les grands compositeurs. Son spectre va des éléments bruités aux consonances les plus pures. Aussi les tensions harmoniques ne proviennent-elles pas du rapport entre consonance et dissonance, au sens traditionnel du terme, mais de la nature interne des sons et des complexes sonores imaginés. Le son ne peut être défini prioritairement par sa hauteur, et secondairement par ses caractéristiques timbriques : il est tout entier sonorité, composé de tous les éléments qui en font un phénomène particulier. C’est pourquoi les partitions de Gervasoni exigent une grande variété de modes de jeu, faisant appels à des techniques ad’hoc et à l’usage de matériaux inhabituels. Il y aurait un catalogue à faire de cet ensemble de sons inouïs qui témoignent non seulement d’une imagination sonore extrêmement riche et raffinée, mais aussi d’une véritable pensée en musique. Si certains sons apparaissent comme un matériau plus ou moins surprenant, d’autres évoquent immédiatement une modalité expressive – la musique de Gervasoni est traversée de spasmes et d’élans, de cris, de gestes tendres et de sanglots ; d’autres appellent des références naturalistes, comme ces cris de mouette indiqués dans le Concerto pour alto, ou le vol de l’abeille figuré dans Least Bee [1991-92] et repris dans Animato. Mais au-delà de toute forme représentative, à quoi l’on ne peut réduire le riche vocabulaire des sonorités, il s’agit pour le compositeur de créer des liens organiques entre ces différents modes de jeu, entre ces différents matériaux, afin qu’ils ne soient pas de simples effets, de purs gestes, mais des structures musicale intégrées à l’intérieur d’une hiérarchie. Le génie du compositeur tient ici à sa capacité d’harmoniser des sonorités fortement individualisées, de les lier ensemble tout en les différenciant, et d’atteindre à un discours musical articulé, cohérent, même si, et c’est peut-être là que la musique de Gervasoni se distingue le plus radicalement de celle de ses contemporains, ces sonorités singulières ne se contentent pas d’être structurelles, mais sont aussi gorgées d’expressivité, nous conduisant à la source même des émotions. Souvent, celles-ci naissent d’une apparition, d’une rencontre inattendue, d’une sonorité singulière.
La palpitation de la musique gervasonienne, fondée en partie sur les différentes modulations du souffle, y compris lorsqu’il écrit pour les cordes ou la percussion, amène le compositeur à inscrire les événements de sa vie dans la composition même, en une sorte d’autobiographie cryptée. Certaines indications paraissent bien énigmatiques, comme ces lettres dans le quatuor déjà mentionné : « I (…R) », « R », « E… », qui s’intercalent entre une « Erste » et une « Zweite Nachricht » (Premier et second message). L’élément anecdotique, au sein du contexte biographique, contient une dimension existentielle, voire métaphysique. Dans In Dir, la musique réfracte les sentences de Silesius, faites de mouvements contradictoires entre la foi et le doute : d’une part, à travers la disposition sonore, et notamment, le jeu entre intervalles purs et agrégats, mais aussi, structurellement, par l’usage d’une série dodécaphonique présentée simultanément sous forme droite et sous forme renversée ou rétrograde. L’idée de la série est ici liée à une conjonction Silesius-Webern déjà suggérée par Castiglioni dans ses deux Cantus planus (où les intervalles purs et les accords parfaits apparaissent aussi de manière frappante). La série de douze sons est utilisée ici en tant que technique historique permettant tout un éventail de significations intrinsèques ; elle réfracte les rapports entre haut et bas qui sont aussi ceux de l’alliance ou non avec Dieu, renvoyant à l’aspect théologique des réflexions de Silesius mais vu par un agnostique. Le chœur est divisé en deux groupes qui s’éloignent ou se rapprochent, comme les différentes formes de la série symbolisent la coïncidence ou non avec le divin. Mais Gervasoni vise plutôt à exacerber les contradictions en faisant en sorte que plus on s’approche, plus on s’éloigne. De la même façon, dans le quatuor Six lettres à l’obscurité, le mouvement chromatique de Frescobaldi, qui dans l’original, porte le titre de Ricercare chromatico post il Credo, est réinterprété comme une recherche (ricercare) aussi ouverte que possible (chromatico) après la mort de Dieu (post il Credo). Ce n’est pas le moindre mérite de Gervasoni que de poser la question du spirituel, d’affronter celle du « message » de la musique, dans un contexte marqué par le scepticisme, plutôt que de s’en tenir à un pur jeu sonore.
Ce quatuor à cordes récent, une œuvre sombre et profonde, surprenante dans sa trajectoire, est couplée avec un quatuor plus hétérogène, formé de deux pianos et deux percussions, dont le titre énigmatique, Sviete tihi, Capriccio dopo la Fantasia [2005-06], renvoie à un récit de l’écrivain italien Paolo Rumiz qui relate notamment son éblouissement face à la lumière pure et intense qu’il perçut dans un monastère orthodoxe serbe. Gervasoni semble y chercher d’autres possibles dans le parcours formel. L’enchaînement ludique de Sviete tihi, qui repose sur une dialectique de l’analogie sonore entre les instruments et des bifurcations imprévues, qui ont la forme d’illuminations, acquiert dans Six lettres une dimension plus introspective, nocturne, comme si les différentes sections de l’œuvre s’apparentaient à une recherche de type initatique, à une errance ; le fait qu’à la fin, la pièce se retourne sur elle-même, nous rappelant le point de départ, donne à l’ensemble du morceau l’apparence d’un rêve, que souligne encore l’évocation lancinante et voilée du ricercare de Frescobaldi. Le chromatisme mélancolique du grand ancêtre est comme l’image primitive de celui plus nerveux de Gervasoni, de ces figures presque temblées, écrites à fleur de peau, de même que la plénitude retrouvée à l’intérieur du modèle historique souligne de façon presque douloureuse l’univers sonore aux limites du silence que traversent les raies de lumière fugitives de certains intervalles et de certains accords. Depuis le quatuor à cordes Strada non presa [2001], qui thématise cette errance en essayant d’ouvrir de nouvelles voies à l’intérieur de la composition, Gervasoni semble vouloir échapper à la logique de ses propres développements formels, fussent-ils de caractère onirique, visant à se « déshabituer » des stratégies antérieures (l’une de ses pièces pour piano s’intitule justement Studio di disabitudine [1998-99]). Comment créer une dynamique temporelle quand la musique tend à s’immobiliser sur certaines figures, sur certains gestes ? Comment parvenir à ce dépassement qui, dans certaines musiques du passé, s’inscrivait à l’intérieur du principe de développement, mais qui, depuis Debussy, doit intégrer les ruptures, les déplacements, les allusions, les parenthèses, les sauts dans l’inconnu ? Si la musique de Gervasoni nous impose d’entrer dans le jeu des figures et dans la composition des textures, d’habiter en quelque sorte la sonorité, c’est pour nous perdre dans un jeu de métamorphoses infinies ; mais alors, la forme risque de se perdre dans une succession de moments dont on ne perçoit plus le sens. À l’intérieur de ce temps ouvert, flexible, ramifié, l’œuvre paraît avoir commencé avant la première note et résonner au-delà de la dernière, comme si son pouvoir de transformation était infini. D’une certaine manière, les œuvres de Gervasoni forment un grand tout : on peut sans trop de peine les lier ensemble, une façon de relever sa grande unité. Mais dans certaines pièces plus récentes, le compositeur cherche un parcours de plus grande ampleur, et plus complexe, obligeant l’auditeur qui s’était immergé dans cette matière sonore si prodigieusement composée de sortir la tête de l’eau, et de mesurer le chemin parcouru. Le jeu de la répétition et de la différence, du proche et du lointain, est alors transféré à un niveau supérieur.
Toute la difficulté tient au fait que le sujet, ici, ne se construit pas concrètement dans le destin de la forme ; il se tient au contraire aux limites de sa propre désintégration, il assume sa fragilité, sa multiplicité chaotique, qui lui interdit les anciennes logiques de développement. Ses moments de plénitude ne sont que des visions éphémères, teintés de mélancolie. L’aspiration vers les régions les plus élevées, qui coïncide chez le compositeur avec un désir éthique de pureté, de transparence et de spiritualité, mais aussi avec une forme d’innocence, une certaine image de l’enfance qui confère à sa musique son caractère ludique, s’apparente moins à une fuite qu’à un retournement poétique dans le rapport avec le réel. S’il comporte une dose de mélancolie, c’est qu’il est justement une forme évanescente, celle de l’idéal, à laquelle on ne peut qu’aspirer sans jamais la tenir vraiment. Mais en même temps, la musique de Gervasoni est aussi un hymne à la beauté, une forme de jubilation sonore et spirituelle, une véritable illumination. Comme beaucoup de ses pièces qui utilisent des gammes montantes et descendantes en guise de motif (c’est le cas notamment d’une œuvre récente, Irrene Stimme), il s’élance vers le haut tout en étant aspiré vers le bas, « Aufwärts oder hinab » ; car « ils tombent, les hommes souffrants, aveuglément lancés, d’une heure à l’heure qui suit, comme l’eau, de récif en récif projetée, tout au long des années, ils choient dans l’incertain » (Hölderlin). Ces chutes, ces ombres, brisent la surface scintillante des œuvres : dans Irrene Stimme, elles absorbent un discours volubile, lui-même menacé par les accords implacables et inquiétants des cuivres, comme le silence ronge la musique des Six lettres à l’obscurité. Le fait de doubler le piano par un cymbalum qui en modifie la sonorité, la rendant plus acide, déplace le propos concertant, le décale. Lorsque les voix errantes, qui sont des voix intérieures (Innere Stimme), se font entendre, alors l’espace se rétracte et se concentre, nous amenant à ce point extrême qui est celui du non-retour. Peu d’œuvres, aujourd’hui, parviennent à dessiner de tels parcours, et à travers des développements abrupts, en forme de ruptures, nous ouvrent de tels espaces, insoupçonnés, où se déploient en creux des ciels aux couleurs si nombreuses, des ciels imaginaires qui nous font percevoir avec plus d’acuité le réel.
© Ircam-Centre Pompidou, 2007
- Musique soliste (sauf voix)
- Prés - II deuxième livre (VII-XII) pour piano (), 12 mn env , Suvini Zerboni
- Terzo paesaggio senza peso pour contrebasse (1989), 5 mn, Ricordi
- Tornasole pour alto (1992-1993), 13 mn, Ricordi
- Vigilia pour violoncelle (1988-1994), 9 mn, Ricordi
- Studio di disabitudine pour piano (1998-1999), 13 mn, Ricordi
- Ravine pour flûte solo (2000), 15 mn, Suvini Zerboni
- Anadromous Coda pour percussion solo (2003), 16 mn, Suvini Zerboni
- élec ircam Whisper not trois études pour alto et électronique en temps réel (2007), 13 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- Phanes pour flûte seule (2009), Suvini Zerboni
- Prés premier livre, I-VI, pour piano (2008-2010), 12 mn, Suvini Zerboni
- Folia pour violon (2011-2012), 5 mn env , Suvini Zerboni
- élec Album di figurine doppie pour accordéon et électronique (ad libitum) (2014), 20 mn env , Suvini Zerboni [note de programme]
- Pas perdu pour cymbalum (2014), 4 mn env , Suvini Zerboni
- Phanes II pour saxophone soprano (2014), 9 mn env , Suvini Zerboni
- Ansioso quasi con gioia pour clarinette basse (2015), 13 mn, Suvini Zerboni
- élec Luce ignota della sera (da Robert Schumann, Zwölf Vierhändige Clavierstücke für kleine und große Kinder, op. 85 n. 12) pour piano et électronique live (2015), 4 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Prés - III troisième livre (XIII-XVIII) pour piano (2014-2015), 15 mn env , Suvini Zerboni
- Strepito e garbuglio pour contrebasse (2015), 16 mn, Suvini Zerboni
- élec Altra voce omaggio a Robert Schumann, pour piano et électronique (2015-2017), 18 mn, Suvini Zerboni
- élec Prima traccia pour cor de basset et électronique live (2017), 9 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Musique de chambre
- An Quasi una serenata con la complicità di Schubert, pour flûte alto, clarinette et trio à cordes (1989), 11 mn, Ricordi
- Equale nouvelle version, pour quatuor de clarinettes (1989), 8 mn 30 s, Ricordi
- Due voci pour flûte et violon (1991), 9 mn, Ricordi
- Macchina del baccano sentito pour six percussionnistes (1991), 11 mn, Ricordi
- Tre intermezzi pour flûte à bec, harpe et clavecin (1992), 9 mn, Ricordi
- Trittico grave pour trois instruments à cordes solistes ou en trio (1988-1994), 17 mn, Ricordi
- Bleu jusqu'au blanc pour six percussionnistes (1995), 14 mn, Ricordi
- Descdesesasf trio-rito pour violon, alto et violoncelle (1995), 15 mn, Ricordi [note de programme]
- Rigirio pour saxophone baryton, percussion et piano (2000), 15 mn, Ricordi
- Strada non presa pour quatuor à cordes (2001), 22 mn, Suvini Zerboni
- Dir commentaire d'In Dir pour double trio à cordes (2003-2004), 22 mn, Suvini Zerboni
- Recercar cromatico post il credo pour quatuor à cordes (2005), 7 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Six lettres à l'obscurité (und zwei Nachrichten) pour quatuor à cordes (2005-2006), 27 mn, Suvini Zerboni
- Sviete tihi - Capriccio dopo la fantasia pour deux pianos et deux percussionistes (2005-2006), 14 mn, Suvini Zerboni
- Masques e Berg pour violon et alto (2009), 11 mn, Suvini Zerboni
- Nube obbediente pour trombone et percussion (2010), 16 mn, Suvini Zerboni
- Tornasole II pour deux altos et flûte basse (2011), 6 mn 30 s env , Ricordi
- Adagio ghiacciato, da Mozart, KV 356 pour toy-piano (ou célesta) et violon (2012), 4 mn env
- Sonatinexpressive pour violon et piano (2011-2012), 13 mn env , Suvini Zerboni [note de programme]
- Clamour troisième quatuor à cordes (2014), 20 mn env , Suvini Zerboni [note de programme]
- Odoi pour deux hautbois (2015), 7 mn, Suvini Zerboni
- Dunkler Lichtglanz pour flûte alto, alto et violoncelle (2018), 5 mn, Ricordi
- Abri pour trio à cordes (2019), 13 mn, Ricordi [note de programme]
- Adagio di sgelo, da Mozart, KV 356 pour violon, flûte basse et alto (2019), 5 mn, Ricordi
- Musique instrumentale d'ensemble
- In Eile Zögernd III pour orchestre (1987), 14 mn 50 s, Ricordi
- Sensibile pour orchestre (1989), 7 mn 30 s, Ricordi
- Adagio für glasorchester pour orchestre (1990, 1992), 11 mn, Ricordi
- Animato pour huit instruments (1992), 7 mn 30 s, Ricordi
- Dal belvedere di non ritorno pour ensemble (1993), 17 mn, Ricordi
- Lilolela Vagabonderia severa, pour vingt-trois instruments (1994), 19 mn, Ricordi
- Parola pour seize instruments (1996), 11 mn, Ricordi
- Atemseile Hommage à Schumann-Celan, pour trio à cordes principal et trois trios en écho (1997), 17 mn 30 s, Ricordi
- Antiterra pour douze instruments (1999), 13 mn, Ricordi
- Eyeing pour sept instruments (1999-2000), 12 mn, Ricordi
- Sonata Sopra Sancta Maria Ricreazione da Claudio Monteverdi, pour orchestre (1999-2000), 7 mn, Ricordi
- In Nomine R. pour huit instruments (2001), 5 mn, Suvini Zerboni
- Meta' della Ripa pour orchestre (2002-2003), 17 mn, Suvini Zerboni
- Un leggero ritorno di cielo pour vingt-deux instruments à cordes (2003), 13 mn, Suvini Zerboni
- Reconnaissance pour orchestre (2008), 18 mn, Ricordi
- Prato prima presente pour ensemble (2009), Suvini Zerboni
- Froward pour trio à cordes, trio de cuivres et percussion (2011), 15 mn, Suvini Zerboni
- Di respiri mancanti pour orchestre (2016), 13 mn, Suvini Zerboni
- Veränderung XXXI-bis (da Diabelli-Variationen op. 120) pour ensemble (2016), 5 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Capriccio ostico pour ensemble (2017), 17 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- Eufaunique pour grand ensemble (2016-2017, 2020), 11 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- Musique concertante
- Concertino per contrabbasso pour contrebasse et ensemble (1989-1990), 6 mn, Ricordi
- Su un arco di bianco Sinfonietta pour flûte et violon concertants (1991), 16 mn, Ricordi [note de programme]
- Concerto pour alto pour alto et quinze instruments (1994-1995), 26 mn, Ricordi
- Far Niente pour contrebasse et dix-sept instruments (1998, 2007), 19 mn, Ricordi
- Chhamp pour flûte et onze paires d'instruments (2001), 23 mn, Suvini Zerboni
- Epicadenza pour percussion, double trio et cymbalum (2004), 23 mn, Suvini Zerboni
- Fantasia Invenzione a una voce, pour piano et orchestre (2005), 10 mn, Suvini Zerboni
- Irrene Stimme Inizio di Partita, pour piano et orchestre (2006), 17 mn, Suvini Zerboni
- Nube obbediente version concertante, pour trombone, percussion et ensemble (2011), 16 mn, Suvini Zerboni
- Heur, leurre, lueur pour violoncelle et orchestre symphonique (2013), 17 mn env , Suvini Zerboni
- Gramigna pour cymbalum et ensemble (2009-2015), 27 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- Felsen, der Widerhall pour flûte à bec et violon solistes, cordes, théorbe et clavecin (2020), 10 mn, Ricordi
- Felsen, der Widerhall - Ade pour flûte à bec et violon solistes, cordes et théorbe (2020), 11 mn, Ricordi
- Musique vocale et instrument(s)
- Quattro Voci pour soprano, flûte, clarinette et piano (1988), 13 mn, Ricordi
- Un recitativo pour voix et neuf instruments (1988), 9 mn 30 s, Ricordi
- élec Dialogo del fischio nell'orecchio e di un rospo pour flûte, voix, ensemble et bande magnétique (1989-1990), 14 mn, Ricordi
- Least bee première version, pour voix et petit ensemble (1991-1992), 17 mn, Ricordi
- Least bee deuxième version, pour voix et petit ensemble (1991-1992, 2003), 15 mn, Ricordi
- Concertino per voce e fischietti pour voix et dix interprètes jouant chacun de quatre types d'objets sifflants (1989-1993), 3 mn, Ricordi
- Due poesie francesi d'Ungaretti pour voix et quintette instrumental (1994), 7 mn, Ricordi [note de programme]
- élec ircam L'Ingenuo pour soprano, euphonium, cor et électronique (1992-1994, 2005), 15 mn, Ricordi
- Due poesie francesi di Beckett pour voix, flûte basse, alto et percussion (1995), 5 mn, Ricordi [note de programme]
- Due poesie francesi di Rilke pour voix et ensemble (1995, 1996), 9 mn, Ricordi [note de programme]
- scénique Pas si petit théâtre ambulant pour deux acteurs et un accordéoniste (1998-1999), 15 mn, Ricordi
- Godspell pour mezzo-soprano et ensemble (2002), 10 mn, Suvini Zerboni
- Die Aussicht pour voix, clarinette, alto et six percussionistes (1985, 2003), 13 mn, Suvini Zerboni
- Aster Lieder pour soprano et trio à cordes (2005-2007, 2011), 15 mn, Suvini Zerboni
- Busque Amor novas artes, novo engenho pour contreténor, hautbois et trombone (2007), 8 mn 30 s, Suvini Zerboni
- élec ircam Com que voz concert de mélodies sur des sonnets de Luís Vaz de Camões et des fados d'Amália Rodrigues (2007-2008, 2009-2010), 1 h 20 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- Dir - In Dir pour sextuor vocal et sextuor à cordes (2003-2010), 40 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- Due Poesie francesi di Luca pour voix de femme et ensemble (2009-2010), 8 mn, Suvini Zerboni
- Se taccio, il duol s’avanza madrigaux pour douze voix solistes et violon (2011), 13 mn, Suvini Zerboni
- élec scénique Limbus-Limbo opéra bouffe en sept scènes (2012)
- Romper del día six poésies de José Ángel Valente contre-ténor et cor (2014), 13 mn, Suvini Zerboni
- Tre canzoni popolari pour voix de femme et piano (2011-2014), 11 mn, Suvini Zerboni
- élec Fado errático pour voix de femme, ensemble et électronique (2007-2015), 1 h 5 mn env , Suvini Zerboni
- élec Fu verso o forse fu inverno pour mezzo-soprano, piano et électronique live (2016), 17 mn, Suvini Zerboni
- Yoru no hibiki, yama no naka yori pour voix et quatuor à cordes (2016), 13 mn, Suvini Zerboni
- Dodici sonetti di Camões (da "Com que voz") pour baryton et ensemble (2007-2009, 2017), 31 mn, Suvini Zerboni
- Drei Grabschriften pour mezzo-soprano et piano (2017-2018), 9 mn, Ricordi
- In die Luft geschrieben pour mezzo-soprano, harpe, célesta, percussion et orchestre à cordes (2017-2018), 35 mn, Ricordi
- Liebesverrat chansons et voix intérieures d'après Robert Schumann pour trois chanteurs et orchestre (2018), 35 mn, Ricordi
- Chi? - Azione musicale per coro di bambini e otto musicisti pour double chœur d'enfants, hautbois, clarinette (et clarinette basse), basson, percussions, accordéon, violon, alto et violoncelle (2018-2019), 15 mn, Ricordi
- Four songs pour baryton, clarinette basse, trompette et trombone (2021), 14 mn, Ricordi
- Musique vocale a cappella
- In Dir Tredici distici di Angelus Silesius, pour sextuor vocal (2003-2004), 21 mn, Suvini Zerboni
- Horrido pour sept voix (2008-2011), 13 mn, Suvini Zerboni
- Di dolci aspre catene trois madrigaux à cinq voix (2014), 12 mn env , Suvini Zerboni
- The Triple foole quatre madrigaux à cinq voix (2017), 14 mn, Suvini Zerboni
- élec ircam De Tinieblas pour chœur mixte et électronique (2020), 55 mn, Ricordi [note de programme]
- Musique électronique / sur support / instruments mécaniques
- élec Muro di canti installation sonore (2016), 30 mn, Suvini Zerboni
- élec Web Wall Whispers Fresque murale interactive et générative (web-audio) (2016-2018)
- 2021
- Four songs pour baryton, clarinette basse, trompette et trombone, 14 mn, Ricordi
- 2020
- élec ircam De Tinieblas pour chœur mixte et électronique, 55 mn, Ricordi [note de programme]
- Felsen, der Widerhall pour flûte à bec et violon solistes, cordes, théorbe et clavecin, 10 mn, Ricordi
- Felsen, der Widerhall - Ade pour flûte à bec et violon solistes, cordes et théorbe, 11 mn, Ricordi
- 2019
- Abri pour trio à cordes, 13 mn, Ricordi [note de programme]
- Adagio di sgelo, da Mozart, KV 356 pour violon, flûte basse et alto, 5 mn, Ricordi
- Chi? - Azione musicale per coro di bambini e otto musicisti pour double chœur d'enfants, hautbois, clarinette (et clarinette basse), basson, percussions, accordéon, violon, alto et violoncelle, 15 mn, Ricordi
- 2018
- Drei Grabschriften pour mezzo-soprano et piano, 9 mn, Ricordi
- Dunkler Lichtglanz pour flûte alto, alto et violoncelle, 5 mn, Ricordi
- In die Luft geschrieben pour mezzo-soprano, harpe, célesta, percussion et orchestre à cordes, 35 mn, Ricordi
- Liebesverrat chansons et voix intérieures d'après Robert Schumann pour trois chanteurs et orchestre, 35 mn, Ricordi
- élec Web Wall Whispers Fresque murale interactive et générative (web-audio)
- 2017
- élec Altra voce omaggio a Robert Schumann, pour piano et électronique, 18 mn, Suvini Zerboni
- Capriccio ostico pour ensemble, 17 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- Dodici sonetti di Camões (da "Com que voz") pour baryton et ensemble, 31 mn, Suvini Zerboni
- Eufaunique pour grand ensemble, 11 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- élec Prima traccia pour cor de basset et électronique live, 9 mn 30 s, Suvini Zerboni
- The Triple foole quatre madrigaux à cinq voix, 14 mn, Suvini Zerboni
- 2016
- Di respiri mancanti pour orchestre, 13 mn, Suvini Zerboni
- élec Fu verso o forse fu inverno pour mezzo-soprano, piano et électronique live, 17 mn, Suvini Zerboni
- élec Muro di canti installation sonore, 30 mn, Suvini Zerboni
- Veränderung XXXI-bis (da Diabelli-Variationen op. 120) pour ensemble, 5 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Yoru no hibiki, yama no naka yori pour voix et quatuor à cordes, 13 mn, Suvini Zerboni
- 2015
- Ansioso quasi con gioia pour clarinette basse, 13 mn, Suvini Zerboni
- élec Fado errático pour voix de femme, ensemble et électronique, 1 h 5 mn env , Suvini Zerboni
- Gramigna pour cymbalum et ensemble, 27 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- élec Luce ignota della sera (da Robert Schumann, Zwölf Vierhändige Clavierstücke für kleine und große Kinder, op. 85 n. 12) pour piano et électronique live, 4 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Odoi pour deux hautbois, 7 mn, Suvini Zerboni
- Prés - III troisième livre (XIII-XVIII) pour piano, 15 mn env , Suvini Zerboni
- Strepito e garbuglio pour contrebasse, 16 mn, Suvini Zerboni
- 2014
- élec Album di figurine doppie pour accordéon et électronique (ad libitum), 20 mn env , Suvini Zerboni [note de programme]
- Clamour troisième quatuor à cordes, 20 mn env , Suvini Zerboni [note de programme]
- Di dolci aspre catene trois madrigaux à cinq voix, 12 mn env , Suvini Zerboni
- Pas perdu pour cymbalum, 4 mn env , Suvini Zerboni
- Phanes II pour saxophone soprano, 9 mn env , Suvini Zerboni
- Romper del día six poésies de José Ángel Valente contre-ténor et cor, 13 mn, Suvini Zerboni
- Tre canzoni popolari pour voix de femme et piano, 11 mn, Suvini Zerboni
- 2013
- Heur, leurre, lueur pour violoncelle et orchestre symphonique, 17 mn env , Suvini Zerboni
- 2012
- Adagio ghiacciato, da Mozart, KV 356 pour toy-piano (ou célesta) et violon, 4 mn env
- Folia pour violon, 5 mn env , Suvini Zerboni
- élec scénique Limbus-Limbo opéra bouffe en sept scènes
- Sonatinexpressive pour violon et piano, 13 mn env , Suvini Zerboni [note de programme]
- 2011
- Froward pour trio à cordes, trio de cuivres et percussion, 15 mn, Suvini Zerboni
- Horrido pour sept voix, 13 mn, Suvini Zerboni
- Nube obbediente version concertante, pour trombone, percussion et ensemble, 16 mn, Suvini Zerboni
- Se taccio, il duol s’avanza madrigaux pour douze voix solistes et violon, 13 mn, Suvini Zerboni
- Tornasole II pour deux altos et flûte basse, 6 mn 30 s env , Ricordi
- 2010
- Dir - In Dir pour sextuor vocal et sextuor à cordes, 40 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- Due Poesie francesi di Luca pour voix de femme et ensemble, 8 mn, Suvini Zerboni
- Nube obbediente pour trombone et percussion, 16 mn, Suvini Zerboni
- Prés premier livre, I-VI, pour piano, 12 mn, Suvini Zerboni
- 2009
- Masques e Berg pour violon et alto, 11 mn, Suvini Zerboni
- Phanes pour flûte seule, Suvini Zerboni
- Prato prima presente pour ensemble, Suvini Zerboni
- 2008
- élec ircam Com que voz concert de mélodies sur des sonnets de Luís Vaz de Camões et des fados d'Amália Rodrigues, 1 h 20 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- Reconnaissance pour orchestre, 18 mn, Ricordi
- 2007
- Aster Lieder pour soprano et trio à cordes, 15 mn, Suvini Zerboni
- Busque Amor novas artes, novo engenho pour contreténor, hautbois et trombone, 8 mn 30 s, Suvini Zerboni
- élec ircam Whisper not trois études pour alto et électronique en temps réel, 13 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
- 2006
- Irrene Stimme Inizio di Partita, pour piano et orchestre, 17 mn, Suvini Zerboni
- Six lettres à l'obscurité (und zwei Nachrichten) pour quatuor à cordes, 27 mn, Suvini Zerboni
- Sviete tihi - Capriccio dopo la fantasia pour deux pianos et deux percussionistes, 14 mn, Suvini Zerboni
- 2005
- Fantasia Invenzione a una voce, pour piano et orchestre, 10 mn, Suvini Zerboni
- Recercar cromatico post il credo pour quatuor à cordes, 7 mn 30 s, Suvini Zerboni
- 2004
- Dir commentaire d'In Dir pour double trio à cordes, 22 mn, Suvini Zerboni
- Epicadenza pour percussion, double trio et cymbalum, 23 mn, Suvini Zerboni
- In Dir Tredici distici di Angelus Silesius, pour sextuor vocal, 21 mn, Suvini Zerboni
- 2003
- Anadromous Coda pour percussion solo, 16 mn, Suvini Zerboni
- Die Aussicht pour voix, clarinette, alto et six percussionistes, 13 mn, Suvini Zerboni
- Meta' della Ripa pour orchestre, 17 mn, Suvini Zerboni
- Un leggero ritorno di cielo pour vingt-deux instruments à cordes, 13 mn, Suvini Zerboni
- 2002
- Godspell pour mezzo-soprano et ensemble, 10 mn, Suvini Zerboni
- 2001
- Chhamp pour flûte et onze paires d'instruments, 23 mn, Suvini Zerboni
- In Nomine R. pour huit instruments, 5 mn, Suvini Zerboni
- Strada non presa pour quatuor à cordes, 22 mn, Suvini Zerboni
- 2000
- Eyeing pour sept instruments, 12 mn, Ricordi
- Ravine pour flûte solo, 15 mn, Suvini Zerboni
- Rigirio pour saxophone baryton, percussion et piano, 15 mn, Ricordi
- Sonata Sopra Sancta Maria Ricreazione da Claudio Monteverdi, pour orchestre, 7 mn, Ricordi
- 1999
- Antiterra pour douze instruments, 13 mn, Ricordi
- scénique Pas si petit théâtre ambulant pour deux acteurs et un accordéoniste, 15 mn, Ricordi
- Studio di disabitudine pour piano, 13 mn, Ricordi
- 1998
- Far Niente pour contrebasse et dix-sept instruments, 19 mn, Ricordi
- 1997
- Atemseile Hommage à Schumann-Celan, pour trio à cordes principal et trois trios en écho, 17 mn 30 s, Ricordi
- 1996
- Parola pour seize instruments, 11 mn, Ricordi
- 1995
- Bleu jusqu'au blanc pour six percussionnistes, 14 mn, Ricordi
- Concerto pour alto pour alto et quinze instruments, 26 mn, Ricordi
- Descdesesasf trio-rito pour violon, alto et violoncelle, 15 mn, Ricordi [note de programme]
- Due poesie francesi di Beckett pour voix, flûte basse, alto et percussion, 5 mn, Ricordi [note de programme]
- Due poesie francesi di Rilke pour voix et ensemble, 9 mn, Ricordi [note de programme]
- 1994
- Due poesie francesi d'Ungaretti pour voix et quintette instrumental, 7 mn, Ricordi [note de programme]
- élec ircam L'Ingenuo pour soprano, euphonium, cor et électronique, 15 mn, Ricordi
- Lilolela Vagabonderia severa, pour vingt-trois instruments, 19 mn, Ricordi
- Trittico grave pour trois instruments à cordes solistes ou en trio, 17 mn, Ricordi
- Vigilia pour violoncelle, 9 mn, Ricordi
- 1993
- Concertino per voce e fischietti pour voix et dix interprètes jouant chacun de quatre types d'objets sifflants, 3 mn, Ricordi
- Dal belvedere di non ritorno pour ensemble, 17 mn, Ricordi
- Tornasole pour alto, 13 mn, Ricordi
- 1992
- Animato pour huit instruments, 7 mn 30 s, Ricordi
- Least bee première version, pour voix et petit ensemble, 17 mn, Ricordi
- Least bee deuxième version, pour voix et petit ensemble, 15 mn, Ricordi
- Tre intermezzi pour flûte à bec, harpe et clavecin, 9 mn, Ricordi
- 1991
- Due voci pour flûte et violon, 9 mn, Ricordi
- Macchina del baccano sentito pour six percussionnistes, 11 mn, Ricordi
- Su un arco di bianco Sinfonietta pour flûte et violon concertants, 16 mn, Ricordi [note de programme]
- 1990
- Adagio für glasorchester pour orchestre, 11 mn, Ricordi
- Concertino per contrabbasso pour contrebasse et ensemble, 6 mn, Ricordi
- élec Dialogo del fischio nell'orecchio e di un rospo pour flûte, voix, ensemble et bande magnétique, 14 mn, Ricordi
- 1989
- An Quasi una serenata con la complicità di Schubert, pour flûte alto, clarinette et trio à cordes, 11 mn, Ricordi
- Equale nouvelle version, pour quatuor de clarinettes, 8 mn 30 s, Ricordi
- Sensibile pour orchestre, 7 mn 30 s, Ricordi
- Terzo paesaggio senza peso pour contrebasse, 5 mn, Ricordi
- 1988
- Quattro Voci pour soprano, flûte, clarinette et piano, 13 mn, Ricordi
- Un recitativo pour voix et neuf instruments, 9 mn 30 s, Ricordi
- 1987
- In Eile Zögernd III pour orchestre, 14 mn 50 s, Ricordi
- Date de composition inconnue
- Prés - II deuxième livre (VII-XII) pour piano, 12 mn env , Suvini Zerboni
Documents
- Entretien avec Stefano Gervasoni : Déshabitudes instrumentales, porosités sonores et irrationnel musical par Jérémie Szpirglas, 12 janvier 2018
- Entretien avec Stéfano Gervasoni : De la fidélité aux sources… par Jérémie Szpirglas, 6 juin 2015
- Contrepoints. Entretien avec Stefano Gervasoni et Paolo Pachini par Jérémie Szpirglas, 18 juin 2022
Liens Internet
- Site de Stefano Gervasoni : www.stefanogervasoni.net
- SoundCloud : www.soundcloud.com
- Site de Suvini Zerboni : www.esz.it
- Site de Ricordi : www.ricordi.com
- Cours de composition de Stefano Gervasoni devant le Cursus de l’Ircam le 7 février 2020, à voir ici.
- « Writing for string quartet, three diversified proposals. About Strada non presa, Six lettres à l’obscurité (und zwei Nachricheten), Clamour », cours de composition lors du festival ManiFeste le 28 juin 2019 à l’Ircam.
- « Inexpressiveness & Semantization Vocal Music, Sound-Sense, Integration of the Text to a Musical Project », cours de composition lors du festival ManiFeste le 22 juin 2018 à l’Ircam.
(liens vérifiés en mai 2022).
Bibliographie
- Philippe ALBÈRA, Le parti pris des sons. Sur la musique de Stefano Gervasoni, Genève, Contrechamps éditions, 2015.
- Philippe ALBÈRA, « Un bonheur possible », dans Legato, n° 1, Fall 1996, p. 10.
- Gabriele BECHERI, Scelte poetiche dei musicisti italiani del Novecento: Ungaretti, Montale e Sanguineti, thèse, Université de Florence, 1998.
- Gabriele BECHERI, « Due poesie a due voci », dans Musiques vocales en Italie depuis 1945 – Esthétique, relations texte/musique, techniques de composition, Proceedings of the Conference at Université Marc-Bloch (Strasbourg), 29–30 novembre 2002, ed. Pierre Michel et Gianmario Borio, Notre-Dame de Bliquetuit : Millénaire III, 2005, p. 215-226.
- Pietro CAVALLOTTI, « Stefano Gervasoni », dans Komponistenlexikon, 2 ed. (Horst Weber), Metzler - Bärenreiter, Stuttgart - Weimar, 2003, p. 208-209.
- Antonio DE LISA, « La macchina del sentire o i travestimenti dell’inquietudine », dans Sonus, vol. 8, n° 3, août 1991, p. 37-44.
- Nicolas DONIN, François-Xavier FERON, « Stefano Gervasoni’s Cognition Through the Compositional Process of Gramigna . Methodology, Results Samples, Issues », dans Proc. of the ICMPC-ESCOM Conference, Thessaloniki, 23.-28. July 2012, p. 265-271, http://articles.ircam.fr/textes/Donin12b/index.pdf
- Nicolas DONIN, François-Xavier FERON, « Tracking the composer’s cognition in the course of a creative process: Stefano Gervasoni and the beginning of Gramigna », Musicae Scientiae, vol. 16, n° 3, 2012, p. 262-285.
- Laurent FENEYROU, « Innocence et mémoire », dans Philippe Fénelon, Franck Krawczyk, Stefano Gervasoni, George Friedrich Haas, Brice Pauset, Festival d’Automne à Paris/Opéra national de Paris, programme des concerts novembre-décembre 1996, p. 8-9.
- Jean-Paul GAVARD-PERRET, Stefano Gervasoni ou la musique du silence, inédit, 1997.
- Stefano GERVASONI, Michelle Agnes MAGALHAES*, «Disabitudine. Poétique du geste chez Stefano Gervasoni »,* dans le Carnet de Recherche Gestes, instruments, notations, 2014, http://geste.hypotheses.org/187
- Stefano GERVASONI, « Portrait du compositeur autour d’une œuvre », entretien avec Bertrand Bolognesi, Anaclase, 14 avril 2016, http://www.anaclase.com/content/stefano-gervasoni
- Stefano GERVASONI, « L’opera prima », dans Ars Nova. Venti compositori raccontano la musica di oggi, Castelvecchi Editore, 2017, http://www.stefanogervasoni.net/index.asp?page=writings&id=13
- Stefano GERVASONI, « Raisons et occasions dans le choix d’un poème qui devient musique (2010) », dans Le Choix d’un poème. La poésie saisie par la musique, Bonnet A. et Marteau Fr. (dir.), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences ».
- Stefano GERVASONI, « …Considérer l’évident comme énigmatique », sur le site de Stefano Gervasoni
- Stefano GERVASONI, « De l’in-expressivité (et de l’éclectisme) : Expressions suspendues », Paris, le 17 juin 2008, en version française et anglaise sur le site de Stefano Gervasoni
- Stefano GERVASONI, « Babel felix», dans Les Cahiers de l’Ircam, n° 4, Utopies, 1993, Paris, p. 120-121, en ligne sur le site de Stefano Gervasoni
- Stefano GERVASONI, « The paradoxes of simplicity [Les paradoxes de la simplicité] », dans Dissonance, n° 60, mai 99, Lausanne, p. 20-23*,* en ligne, en français et en anglais sur le site de Stefano Gervasoni
- Marco MAZZOLINI, « L’altana delle api », in Milano Musica - Percorsi di musica d’oggi, programme de l’édition 1997, p. 47-50.
- Renato RIVOLTA, « Stefano Gervasoni », dans I Fiati, n° 21, décembre 1997-janvier 1998, p. 28-31.
- Nicholas TILL, « Stefano Gervasoni’s Pas si: Staging a Music Theatre Work Based on a Text by Samuel Beckett », Contemporary Theatre Review, volume 23, issue 2, 2013, p. 220-232.
- Malika YESSETOVA, Sonatinexpressive de Sefano Gervasoni. La spontanéité : le mythe ou la réalité, 2017, http://www.stefanogervasoni.net/public/catalogo/153.pdf
Discographie
- Stefano GERVASONI, Gramigna ; Prato prima presente ; Nube obbediente, dans « Gramigna », 1 CD Stradivarius, 2022, STR 37165.
- Stefano GERVASONI, Clamour ; Six lettres à l’obscurité (und zwei Nachrichten) ; Strada non presa, Quatuor Diotima, dans « Gervasoni Pesson Poppe », 1 CD Naïve Classique, 2021, V 7159.
- Stefano GERVASONI, Altra voce. Omaggio a Robert Schumann ; Fu verso o forse fu inverno ; Muro di Canti, dans « Muro di Canti » 1 cd Kairos, 2021, 0015082KAI.
- Stefano GERVASONI, Pas perdu, 1 cd Winter & Winter, 2018, 910247-2.
- Stefano GERVASONI, Près I, II, II ; Sonatinexpressive ; Luce ignota della serra (d’après Schumann) ; Adagio ghiacciato (d’après Mozart), 1 cd Winter & Winter, 2016, 910238-2.
- Stefano GERVASONI, Album di figurine doppie, Fanny Vicens, accordéon, dans « Schrift » avec des œuvres de Matthias Pintscher, Franck Bedrossian, Keiko Harada, … et al., 1 cd Stradivarius, 2016, 37047.
- Stefano GERVASONI, Recercar Cromaticho post il Credo, Quartetto Prometeo, 1 cd Sony Classical, 2015.
- Stefano GERVASONI, Dir - in dir ; descdesesasf, Exaudi - L’Instant donné, 1 cd Winter & Winter, 910 208-2, 2013.
- Stefano GERVASONI, Dal belvedere di non ritorno ; Eyeing ; Godspell ; In nomine R. ; Least Bee, Margherita Chiminelli, Sonia Turchetta, Divertimento Ensemble, Sandro Gorli, 1 cd Stradivarius, STR33780, 2012.
- Stefano GERVASONI, Far niente, dans « Schattenspiele », Michael Tiepold, Ensemble musikFabrik, Etienne Siebens, avec des œuvres de Michael Jarrell, Brian Ferneyhough, Joël-François Durand, 1 cd Wergo, 2010, WER 6854 2.
- Stefano GERVASONI, « Antiterra » avec Least Bee ; An ; Animato ; Antiterra ; Epicadenza; Godspell, Ensemble Mdi, direction : Yoichi Sugiyama, 1 cd æon, 2008, AECD0866.
- Stefano GERVASONI, Sviete Tihi, dans « Magical worlds of sound, Makrokosmos », avec des œuvres de George Crumb et Georg Friedrich Hass, Makrokosmos Quartet, HatHut Records, 1 cd hat(now)ART 170, 2008.
- Stefano GERVASONI, Studio di disabitudine, dans « The 11th Finger », Jenny Lin, avec des œuvres de Arthur Kampela, Gyorgy Ligeti, Randy Nordschow, Elliott Sharp, 1 cd KOCH International Classics, 2006.
- Stefano GERVASONI, Six lettres à l’obscurité (und zwei Nachrichten), in « Wittener Tage für neue Kammermusik 2006 » 1 cd documentation live, WDR3 wd06/1-2.
- Stefano GERVASONI, In Nomine, dans « In Nomine - The Witten In Nomine Broken Consort Book », avec des œuvres de John Taverner, Toshio Hosokawa, Henry Purcell, Klaus Huber, Wolfram Schurig, Yuval Shaked, Caspar Johannes Walter, Andrew Digby, Ensemble Recherche, 1 cd Kairos, 2005, 0012442KAI.
- Stefano GERVASONI, Dir, dans « Wittener Tage für neue Kammermusik 2004 », 1 cd documentation live, WDR3 wd04/1-2.
- Stefano GERVASONI, Rigirio, Trio Accanto, avec des œuvres de Mauricio Sotelo, Toshio Hosokawa et Brice Pauset, 1 cd Assai, 2003, 222502-MU750.
- Stefano GERVASONI, Godspell, dans « Wittener Tage für neue Kammermusik 2002 », 1 cd documentation live, WDR3 wd02/1-2.
- Stefano GERVASONI, Rigirio, dans « Donaueschinger MusikTage 2000 », avec des œuvres de Peter Ablinger, Marc Andre, Pierluigi Billone, Andreas Dohmen, Peter Ruzicka, Olga Neuwirth, Vinko Globokar, Chris Newman et Martin Smolka, Trio Accanto, 4 cds col legno, 2001, WWE 20201.
- Stefano GERVASONI, Ravine, dans « AS », avec des œuvres de Salvatore Sciarrino, James Dillon, Jesus Rueda, Isang Yun, Gyorgy Kurtág, Brian Ferneyhough et Claude Debussy, Mario Caroli : flûte, 1 cd SVaNA, SVN001, 2000.
- Stefano GERVASONI, Concerto pour alto ; Parola, Due poesie francesi d’Ungaretti ; Due poesie francesi di Rilke ; Due poesie francesi di Beckett, Ensemble Contrechamps, Luisa Castellani, Isabelle Magnenat, Emilio Pomarico, 1 cd MFA-Radio France, 1997, MFA 216016.
- Stefano GERVASONI, Animato, dans « Nuove Sincronie ‘92 », ensemble L’Itinéraire, 1 cd Edizioni Sincronie-Sipario Dischi, SIN 1013, 1993.
- Stefano GERVASONI, Su un arco di bianco, dans « Forum ‘91 », Le Nouvel Ensemble Moderne, 1 cd UM MUS 106, 1993.
- Stefano GERVASONI, Tre Intermezzi, dans « ‘900 Musica Classica Contemporanea », avec des œuvres de Fabricio de Rossi Re, Maurizio Pisati, Claude Leeners, Giorgio Magnanensi, Giulio Castagnoli, Gabriele Manca, Mauro Cardi et Lucia Ronchetti, 1 cd Alter Ego, BMG 74321-16229-2, 1993.
- Stefano GERVASONI, Equale, dans « Quartetto Claravoce », 1 cd Edizioni Discografiche Quadrivium, SCA 007, 1989.