mise à jour le 11 mars 2011
© Suvini Zerboni

Bruno Maderna

Compositeur et chef d'orchestre italien né le 21 avril 1920 à Venise, mort le 13 novembre 1973 à Darmstadt, Allemagne.

Né le 21 avril 1920 à Venise, Bruno Grossato – il décidera ensuite de prendre le nom de sa mère Caterina Maderna – commence à étudier le violon à l’âge de quatre ans avec son grand-père qui lui ouvre ainsi le monde de la musique. Encore enfant, il joue plusieurs instruments (violon, batterie, accordéon) dans le petit orchestre de variété de son père Umberto Grossato, avec lequel il fait le tour de la région et des plus importants cafés de Venise. Enfant prodige, de 1932 à 1935, pendant le régime fasciste, il dirige plusieurs concerts de musique symphonique à Milan, Trieste, Venise, Padoue et Vérone.

Resté orphelin à l’âge de quatre ans, il fut ensuite adopté par Irma Manfredi, une dame aisée de Vérone qui lui garantit une éducation musicale régulière et solide. Le jeune Maderna prend ainsi des cours privés d’harmonie et de composition avec Arrigo Pedrollo (1935-1937). Il étudie ensuite avec Alessandro Bustini au Conservatoire de Rome (1937-1940), où il obtient son diplôme de composition.

Après l’expérience romaine, il rentre à Venise où il suit le Cours de perfectionnement pour compositeurs  (1940-1942) organisé par Gianfrancesco Malipiero au Conservatoire Benedetto-Marcello (Concerto pour piano et orchestre, 1941). Il étudie également la direction d’orchestre avec Antonio Guarnieri à l’Accademia Chigiana de Sienne (1941) et avec Hermann Scherchen à Venise (1948). La rencontre avec Scherchen est fondamentale pour le jeune musicien vénitien, car, grâce à lui, il découvre la technique dodécaphonique et le œuvres de la Seconde école de Vienne.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe à la Résistance partisane, expérience de vie pour lui décisive. De 1948 à 1952 il enseigne le solfège au Conservatoire de Venise. Pendant cette période, il collabore avec Malipiero à l’édition critique de la musique ancienne italienne et il fait la connaissance de Luigi Nono (1946) avec lequel il crée un groupe de recherche et d’étude qui travaille, d’un côté, sur la musique ancienne (à la Bibliothèque Marciana) et, de l’autre, sur la musique contemporaine. Il rencontre Luigi Dallapiccola qui aura une influence importante sur la production madernienne de cette période (Tre liriche greche, 1948). Dès 1949, avec la Fantasia e Fuga (B.A.C.H. Variationen), il prend part au Ferienkurse für neue Musik de Darmstadt, dont il sera, avec Boulez, Nono et Stockhausen, l’un des protagonistes important pendant les années cinquante et soixante.

En 1950, Maderna commence une carrière internationale de chef d’orchestre à Paris et à Munich, carrière qui se poursuit ensuite à travers toute l’Europe. En 1955 il fonde avec Luciano Berio le Studio di Fonologia de la Radio de Milan et les Incontri musicali, séries de concerts essentielles pour la diffusion de la musique contemporaine en Italie. En 1957-1958, sur invitation de Giorgio Federico Ghedini, il enseigne la technique dodécaphonique au Conservatoire de Milan, puis, entre 1960 et 1962, il est nommé chef  d’orchestre et professeur à la Summer School of Music du Darlington College de Devon en Grande Bretagne.

Malgré son importante activité de chef d’orchestre, caractérisée par le syncrétisme de ses choix artistiques associant la musique ancienne à la musique classique ou romantique ou bien moderne et contemporaine, Maderna ne cessera de composer. De 1961 à 1966, Bruno Maderna et Pierre Boulez furent les directeurs principaux de l’Internationales Kranichsteiner Kammerensemble de Darmstadt. Durant les années soixante, il dirige très souvent aux Pays Bas, et devient en 1967 professeur au Conservatoire de Rotterdam. Il assure également des cours de direction et de composition au Mozarteum de Salzbourg (1967-1970) et à Darmstadt (1969). Parmi ses élèves, on peut mentionner, entre autres, Lucas Vis, Yves Prin, Gustav Kuhn.

Pendant les années soixante et soixante-dix, il se rend souvent aux États-Unis pour enseigner la composition et diriger le Juilliard Ensemble, l’Orchestre Symphonique de la BBC, de New York, de Chicago. En 1971-1972 il est nommé directeur du Berkshire Music Center de Tanglewood. En 1972-1973, il devient le chef d’orchestre principal de l’Orchestra Sinfonica de la Rai de Milan. En 1972, avec Ages, une composition pour la radio réalisée en collaboration avec Giorgio Pressburger, il gagne le Prix Italia. Le 13 Novembre 1973, à Darmstadt, Maderna meurt précocement d’un cancer qu’il avait découvert seulement quelques mois auparavant, pendant les répétitions de son Satyricon.


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Sources

  • Rossana DALMONTE, Maderna Bruno, New Grove Dictionary of Music and Musicians, XV, 2. éd., Londres, Macmillan, 2001.
  • Maurizio ROMITO, Maderna Bruno, D.E.U.M.M., Le Biografie, 4, Turin, UTET, 1986, XIII.

Par Nicola Verzina

Les années quarante : à la recherche d’un langage

En 1940, à l’âge de vingt ans, Maderna termine ses études de composition au Conservatoire de Rome, où il a étudié pendant trois ans avec le sévère Alessandro Bustini. Au cours de cette période, il compose l’une de ses premières œuvres, Alba (1939), pour voix d’alto et orchestre à cordes, sur un texte de Vincenzo Cardarelli, poète crépusculaire de l’anxiété et du désespoir, pour lequel la vie est comme une veille constante, l’attente perpétuelle, dans la solitude, de quelque chose qui n’a pas encore eu lieu. Le texte d’Alba participe de cette poétique mais indique aussi l’un des rares moments où le poète semble trouver un peu de quiétude. Le jeune Maderna adhère à ces thèmes et, malgré la diversité des images du poème de Cardarelli, leur assigne un traitement musical homogène, dans lequel le dualisme entre la voix et l’orchestre n’émerge que rarement, comme pour symboliser une dichotomie existentielle qui n’apparaîtra pleinement qu’au cours des années soixante. À l’écoute de cette composition, pleine d’intensité, les noms de Puccini, Barber, Hindemith ou Bartók viennent à l’esprit.

Après avoir obtenu son diplôme de composition, Maderna revient à Venise et compose son premier Concerto pour piano et orchestre (1941) créé le 22 juin 1942, au Conservatoire Benedetto-Marcello. La partition complète de cette œuvre, longtemps considérée comme perdue, a été miraculeusement retrouvée à Vérone parmi les documents de la pianiste Bianca Cohen, à l’époque amie de Maderna. En 1946, Maderna en réalisera une transcription pour deux pianos. Ce concerto,d’une durée de dix minutes environ, se caractérise par une grande liberté et une spontanéité qui témoignent de ce qu’étaient les goûts et les orientations stylistiques du jeune Maderna : l’impressionnisme précieux et coloriste de Ravel, les expérimentations rythmiques de Igor Stravinsky et de Bartók, la modalité et l’harmonie en quartes superposées, l’exemple d’Hindemith, dont Maderna connaissait et fréquentait assidûment le traité de composition (Unterweisung im Tonsatz), mais aussi le jazz, que Maderna avait pratiqué pendant ses années romaines. En somme, une impression se dégage, celle de se trouver face à l’œuvre d’un compositeur qui, encore jeune, et après de sévères années d’études académiques, sent la nécessité de s’essayer à autre chose. Dans les années quarante, Maderna est donc à la recherche d’un langage et d’une technique personnels ; il se méfie de la poétique et des modèles formels du néoclassicisme, même s’il collabore fréquemment avec Malipiero à l’édition critique de nombreuses partitions de musique baroque vénitienne.

Deux compositions de 1946 illustrent le pluralisme stylistique de cette période : les Liriche su Verlaine, pour chant et piano et le Requiem, pour solistes, chœur et orchestre (cordes, cuivres et trois pianos). Dans les Liriche su Verlaine, Maderna traduit musicalement le dualisme entre spiritualité et passion, caractéristique de l’œuvre poétique de Verlaine, par un lyrisme et une fine déclinaison de timbres, aussi bien dans l’écriture  vocale que pianistique, selon la leçon de l’impressionnisme français. Dans leRequiem, œuvre monumentale, somme musicale et existentielle d’après la Seconde Guerre mondiale, Maderna fait montre de sa vaste culture musicale. Nombreuses y sont les références : les doubles chœurs vénitiens, Hindemith, Stravinsky, la musique sacrée française (Fauré, Duruflé, Poulenc), l’écriture chorale de l’opéra romantique, Malipiero, etc. Vers la fin des années quarante, Maderna opère un « virage sériel », grâce à sa rencontre avec Hermann Scherchen, à l’occasion d’un Cours de perfectionnement pour chefs d’orchestre, auquel Maderna assiste avec Luigi Nono. La solide relation humaine et musicale entre les trois musiciens conduira les deux Vénitiens d’abord à l’adoption de la technique dodécaphonique, puis à l’élaboration d’une version originale du sérialisme appliqué aux différents paramètres. Maderna aborde donc les procédés compositionnels sériels mais les élabore de façon personnelle et, surtout, les conjugue avec les canons et les techniques du contrepoint ancien, suivant l’exemple éthique et musical de Luigi Dallapiccola, avec qui il entretient alors des relations humaines et artistiques. Maderna compose des œuvres sérielles importantes, parmi lesquelles les Tre liriche greche (1948), pour soprano, chœur et instruments, laFantasia e fuga (B.A.C.H. Variationen, 1948), pour deux pianos, ou encore les Studi per « Il Processo » di Franz Kafka (1950), pour soprano, récitant et orchestre.

Les années cinquante : le sérialisme intégral et l’expérimentation électro-acoustique

La production de Maderna, au cours des années cinquante, se caractérise par deux préoccupations principales : le développement et l’approfondissement de la technique sérielle, ainsi que la définition d’une conception « expressive » du sérialisme ; la recherche technologique réalisée avec Luciano Berio et les musiques électro-acoustiques du Studio de phonologie de la Rai de Milan. Musica su due dimensioni (1952), pour flûte et bande magnétique, est la première composition de « musique mixte » de l’histoire de la musique occidentale. Dans cette œuvre, la dimension acoustique de l’instrument traditionnel est mise en relation avec une dimension technologique. Mais comment résoudre le dualisme entre deux dimensions musicales si distinctes ? La solution de Maderna est d’adopter, pour la partie électro-acoustique, les sons de la flûte, enregistrés et réélaborés sur bande magnétique. Le résultat est une sorte d’image déformée, d’alter ego de la flûte, qui se rapporte à soi-même et éveille quelque angoisse. Cette angoisse, qui était réellement perçue à l’époque, ne serait que la conséquence de la menace que la musique électronique exercerait sur la musique acoustique traditionnelle – une menace à laquelle, évidemment, Maderna ne croyait pas.

Au contraire de la conception abstraite et géométrique du sérialisme intégral issue d’une lecture « déformée » du dernier Webern, le sérialisme madernien apparaît en tant que forme discursive, chargée de références extra-musicales, philosophiques, politiques, sociales et culturelles. Il ne s’agit donc pas seulement d’un développement de la technique compositionnelle, mais aussi d’un élément suscitant, plus globalement, des implications culturelles et politiques, en accord avec les idées d’art et de culture élaborées par Antonio Gramsci dans ses écrits et ses lettres – des idées auxquelles Maderna et Nono adhèrent à l’époque : la musique, même celle qui résulte d’opérations complexes et difficiles à comprendre, par conséquent d’un raffinement technique et formel, est aussi un moyen de dénonciation et d’expression d’idées, de sentiments et de valeurs à la fonction civile, sociale et éthique. Citons à ce propos les Vier Briefe (1953), cantate pour soprano, basse et orchestre, qui repose sur quatre lettres (d’un condamné à mort de la Résistance, d’un responsable commercial, de Kafka à Milena, de Gramsci à sa femme), suivant le modèle de la composition-témoignage du Survivant de Varsovie de Schoenberg. Vier Briefe donnera l’idée à Nono de composer Il Canto Sospeso (1956), sur des lettres de condamnés à mort de la Résistance européenne.

Dans les années cinquante, Maderna poursuit l’approfondissement des possibilités techniques et expressives de la musique électro-acoustique et électronique. L’esthétique du Studio de phonologie de la Rai de Milan, fondé et dirigé par Berio et Maderna, se caractérise par l’élaboration d’un matériau musical d’origine acoustique (sons instrumentaux et vocaux), à la différence de l’école parisienne du GRM (Schaeffer et Henry), qui privilège les sons concrets, et du Studio de la Radio de Cologne, où Stockhausen et Eimert travaillent surtout sur la synthèse de timbres neufs. Les œuvres les plus importantes de cette période sont : Notturno (1956), Syntaxis (1957) et Continuo (1958), fondé sur une transformation graduelle d’un seul son de flûte. Le point d’aboutissement d’une telle phase de recherche à travers la technique électro-acoustique est Dimensioni II - Invenzioni su una voce (1960), qui utilise un texte exclusivement constitué de phonèmes composés pour l’occasion par le linguistique Hans G. Helms, interprétés par Cathy Berberian, réélaborés par Maderna et soumis à un certain nombre de transformations, avant d’être fixés sur bande magnétique.

Les années soixante et soixante-dix : le théâtre musical, la mélodie, l’aléa, la forme

Avec Hyperion (1964-1970), Maderna s’engage dans la réalisation d’un nouveau théâtre musical qui, loin de la  séculaire conception psychologique et narrative, se base sur la leçon du théâtre expressionniste de Schoenberg ou de Berg, tout en s’inspirant de la vision brechtienne du « théâtre de situations ». Hyperion n’est pas donc un opéra au sens traditionnel du terme, mais un univers musical in progress, une grande « fresque mobile », composée de plusieurs partitions de forme générale différente à chacune des réalisations scéniques ou concertantes proposées par le compositeur de 1964 à 1970. L’idée poétique, dialectique, qui traverse Hyperion provient du roman épistolaire du poète allemand Friedrich Hölderlin. C’est la tension entre le sujet (la flûte) et la réalité extérieure (l’orchestre ou l’électronique). Autrement dit, quelle  fonction est assignée à l’art et quel rôle tient l’artiste dans la société post-industrielle ? Chez Maderna, la dimension mélodique est essentielle, en tant qu’elle symbolise l’idée d’une subjectivité en crise. Maderna la désigne sous le nom d’Aulodia, de chant monodique pour instrument à anche, lointain souvenir de l’aulos grec, que l’imaginaire madernien fait correspondre à la flûte ou au hautbois modernes, véhicules de cet idéal lyrique. Un chant archétypique s’élève, miroir de l’harmonie entre l’homme et la nature, miroir d’une beauté qui n’existe plus : Concerto pour hautbois n° 1 (1963), Concerto pour violon (1969), Grande Aulodia (1970), pour flûte, hautbois et orchestre.

La dramaturgie d’Hyperion se réalise pleinement au sein même de la musique, comme dans Don Perlimplin (1960), drame radiophonique où le protagoniste, incarné par la flûte, ne communique plus par des mots, mais par des sons. Dans la seconde moitié des années soixante, l’éclosion d’une série remarquable de partitions orchestrales et de concertos pour instrument soliste témoigne d’une maîtrise de l’écriture et de l’orchestration, ainsi que des qualités de chef d’orchestre que Maderna perfectionnent au cours de ces mêmes années. Nombre de partitions sont à cette époque le fruit de la mise au point de problèmes qui se focalisent sur la macro-forme, le timbre complexe, l’aléa, la technique des groupes : Concerto n° 2 pour hautbois et orchestre (1967), Quadrivium (1969), pour quatre percussionnistes et quatre groupes d’orchestre, Aura (1972), pour orchestre, Biogramma (1972), pour grand orchestre ou encore Ausstrahlung (1971), pour voix de femme, flûte, hautbois, grand orchestre et bande magnétique, sur des poèmes indiens et persans.

Dans les toutes dernières œuvres, grâce à une technique aléatoire singulière, Maderna développe une conception modulaire et virtuelle de la macro-forme, selon laquelle l’œuvre se renouvelle à chacune de ses exécutions. Un principe compositionnel comme celui de la permutation des éléments, qui caractérise les microstructures de la composition sérielle, est déplacé par Maderna sur le plan de l’organisation de la macrostructure : Venetian Journal (1972), Concerto n° 3 pour hautbois et orchestre(1973), Satyricon (1973). Ce déplacement est rendu possible parce que Maderna est le principal interprète de sa propre musique et que le processus compositionnel se poursuit et s’accomplit donc au cours de l’exécution de l’œuvre, qui n’est  qu’un seul de ses possibles. L’aléa n’y représente pas la négation de la forme, mais au contraire sa glorification.

© Ircam-Centre Pompidou,

Source et détails du catalogue

  • Nicola Verzina ;
  • Archivio Maderna, Université de Bologne ;
  • À Bruno Maderna, sous la direction de Geneviève Mathon, Laurent Feneyrou, Giordano Ferrari, vol. 2, Paris, Basalte, 2009.

Autres œuvres

  • Work in progress, en collaboration avec A. Clementi et N. Castiglioni (sans date)
Transcriptions
  • J. S. Bach, Offerta musicale. Ricercare a 6
  • Domenico Belli, Orfeo Dolente (opéra en 5 intermèdes)
  • Giacomo Carissimi, Historia divitis (oratorio)
  • Giacomo Carissimi, Diluvium universale (oratorio)
  • Josquin Desprez, Maquificat quarti toni à 4 voix (pour chœur et orchestre)
  • Andrea Falconieri, Triple a tre
  • Girolamo Frescobaldi, Tre pezzi per orchestra da camera (Recercar super la-fa-sol-la-re; Christe-Kyrie; Bergamasca)
  • Giovanni Gabrieli, In ecclesiis (mottetto)
  • Baldassare Galuppi, I° Quartetto per 2 archi e 2 fiati (3e mouv.)
  • Baldassare Galuppi, IV° Quartetto per 2 archi e 2 fiati (3e mouv.)
  • C. W. Gluck, Danza degli spiriti beati (d’après Orfeo e Euridice), cf. Sangue a Ca’ Foscari (Film)
  • Giovanni Legrenzi, La Basadonna (1953)
  • Franz Joseph Haydn, Concerto per oboe (Cadence)
  • Antonio Lotti, Laudate pueri
  • Biagio Marini, Triple a tre
  • Claudio Monteverdi, Orfeo (favola pastorale)
  • Modest Musorgskij, Quadri di un’esposizione
  • Giovanni Battista Pergolesi, Orfeo (cantate de chambre)
  • Giovanni Battista Pergolesi, Palestrina-Konzert (Concertino Nr. 3) pour orchestre à cordes
  • Ottaviano Petrucci, Odhecaton (Venise 1501)
  • Jean Philippe Rameau*, Platée* (comédie lyrique)
  • Franz Schubert, Cinque danze pour piano à 4 mains (transcription pour orchestre)
  • Alessandro Stradella, Pene d’amore, cantate pour voix de soprano et instruments
  • Tommaso Ludovico da Viadana, Le sinfonie (pour orchestre): La Napolitana - La Venexiana - La Veronese - La Romana - La Mantovana
  • Antonio Vivaldi, Beatus vir (Psaume 111)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in Do magg. per violino, archi e cembalo (F.I n. 3)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in La magg. per violino, archi e cembalo (F.I n. 5)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in do min. per archi e cembalo (F.XI n. 8)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in Re magg. per violino, archi e cembalo (F.I n. 8)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in do min. per archi e cembalo (F.XI n. 9)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in Do magg. per violino, archi “in due cori” e 2 cembali “Per la SS. Assunzione di Maria Vergine” (F. I n. 13)
  • Marcantonio Ziani, Cantata al Sepolcro
  • Kurt Weill, L’opera da tre soldi
  • Music of Gaityd’après leFitzwilliam virginal book
Musiques de film
  • Sangue a Ca’ Foscari (1946), film de Max Calindri
  • I misteri di Venezia (1950), film de Ignazio Ferronetti
  • Le due verità (1951), film de A. Leonviola
  • Il moschettiere fantasma (1952), film de William French et de Max Calindri
  • Porto nel tempo (1952), documentaire
  • Rialto (1952?), documentaire
  • Il fabbro del convento (1952), film de A. Leonviola
  • Noi cannibali (1953), film de A. Leonviola
  • Opinione pubblica (1954), film de Maurizio Cargnati
  • La morte ha fatto l’uovo (1967), film de Giulio Questi
Musiques Jazz
  • G. Man (Vers de Casacci-Ciambricco-Rossi)
  • Blues, pour piano
  • Composition jazz (sans titre) pour orchestre
  • Quando la tristezza, pour voix et piano
  • Moderato hot pour orchestre (inachevé)
  • Entwicklungshilfe – Scarabeewalzer pour 4 violons et 4 violoncelles
  • Composition jazz (sans titre) pour orchestre
  • Echoes of Harlem (Duke Ellington) inachevé
Chansons
  • Bruno Maderna, Divertimento Astratto
  • Berio-Maderna, Divertimento per foca, pianola, cam-panello ed elefante
  • Berio-Maderna, Divertimento per piano e magnetofono
  • Berio-Maderna, Divertimento per tromba e megafono
  • Berio-Maderna, Divertimento vibrafono e cordiera
  • Berio-Maderna, Divertimento per zoo
  • Canzone dei ribelli

Source(s) du catalogue

  • Nicola Verzina ;
  • Archivio Maderna, Université de Bologne ;
  • À Bruno Maderna, sous la direction de Geneviève Mathon, Laurent Feneyrou, Giordano Ferrari, vol. 2, Paris, Basalte, 2009.

Autres œuvres

  • Work in progress, en collaboration avec A. Clementi et N. Castiglioni (sans date)
Transcriptions
  • J. S. Bach, Offerta musicale. Ricercare a 6
  • Domenico Belli, Orfeo Dolente (opéra en 5 intermèdes)
  • Giacomo Carissimi, Historia divitis (oratorio)
  • Giacomo Carissimi, Diluvium universale (oratorio)
  • Josquin Desprez, Maquificat quarti toni à 4 voix (pour chœur et orchestre)
  • Andrea Falconieri, Triple a tre
  • Girolamo Frescobaldi, Tre pezzi per orchestra da camera (Recercar super la-fa-sol-la-re; Christe-Kyrie; Bergamasca)
  • Giovanni Gabrieli, In ecclesiis (mottetto)
  • Baldassare Galuppi, I° Quartetto per 2 archi e 2 fiati (3e mouv.)
  • Baldassare Galuppi, IV° Quartetto per 2 archi e 2 fiati (3e mouv.)
  • C. W. Gluck, Danza degli spiriti beati (d’après Orfeo e Euridice), cf. Sangue a Ca’ Foscari (Film)
  • Giovanni Legrenzi, La Basadonna (1953)
  • Franz Joseph Haydn, Concerto per oboe (Cadence)
  • Antonio Lotti, Laudate pueri
  • Biagio Marini, Triple a tre
  • Claudio Monteverdi, Orfeo (favola pastorale)
  • Modest Musorgskij, Quadri di un’esposizione
  • Giovanni Battista Pergolesi, Orfeo (cantate de chambre)
  • Giovanni Battista Pergolesi, Palestrina-Konzert (Concertino Nr. 3) pour orchestre à cordes
  • Ottaviano Petrucci, Odhecaton (Venise 1501)
  • Jean Philippe Rameau*, Platée* (comédie lyrique)
  • Franz Schubert, Cinque danze pour piano à 4 mains (transcription pour orchestre)
  • Alessandro Stradella, Pene d’amore, cantate pour voix de soprano et instruments
  • Tommaso Ludovico da Viadana, Le sinfonie (pour orchestre): La Napolitana - La Venexiana - La Veronese - La Romana - La Mantovana
  • Antonio Vivaldi, Beatus vir (Psaume 111)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in Do magg. per violino, archi e cembalo (F.I n. 3)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in La magg. per violino, archi e cembalo (F.I n. 5)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in do min. per archi e cembalo (F.XI n. 8)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in Re magg. per violino, archi e cembalo (F.I n. 8)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in do min. per archi e cembalo (F.XI n. 9)
  • Antonio Vivaldi, Concerto in Do magg. per violino, archi “in due cori” e 2 cembali “Per la SS. Assunzione di Maria Vergine” (F. I n. 13)
  • Marcantonio Ziani, Cantata al Sepolcro
  • Kurt Weill, L’opera da tre soldi
  • Music of Gaityd’après leFitzwilliam virginal book
Musiques de film
  • Sangue a Ca’ Foscari (1946), film de Max Calindri
  • I misteri di Venezia (1950), film de Ignazio Ferronetti
  • Le due verità (1951), film de A. Leonviola
  • Il moschettiere fantasma (1952), film de William French et de Max Calindri
  • Porto nel tempo (1952), documentaire
  • Rialto (1952?), documentaire
  • Il fabbro del convento (1952), film de A. Leonviola
  • Noi cannibali (1953), film de A. Leonviola
  • Opinione pubblica (1954), film de Maurizio Cargnati
  • La morte ha fatto l’uovo (1967), film de Giulio Questi
Musiques Jazz
  • G. Man (Vers de Casacci-Ciambricco-Rossi)
  • Blues, pour piano
  • Composition jazz (sans titre) pour orchestre
  • Quando la tristezza, pour voix et piano
  • Moderato hot pour orchestre (inachevé)
  • Entwicklungshilfe – Scarabeewalzer pour 4 violons et 4 violoncelles
  • Composition jazz (sans titre) pour orchestre
  • Echoes of Harlem (Duke Ellington) inachevé
Chansons
  • Bruno Maderna, Divertimento Astratto
  • Berio-Maderna, Divertimento per foca, pianola, cam-panello ed elefante
  • Berio-Maderna, Divertimento per piano e magnetofono
  • Berio-Maderna, Divertimento per tromba e megafono
  • Berio-Maderna, Divertimento vibrafono e cordiera
  • Berio-Maderna, Divertimento per zoo
  • Canzone dei ribelli

Bibliographie

  • Mario BARONI, Rossana DALMONTE (édité par), Bruno Maderna. Documenti, Milan, Suvini Zerboni, 1985.
  • Mario BARONI, Rossana DALMONTE (édité par), Studi su Bruno Maderna, Milan, Suvini Zerboni, 1989.
  • Rossana DALMONTE, Marco RUSSO (édité par), Bruno Maderna Studi e testimonianze. Atti del Convegno « Bruno Maderna e le origini della Neue Musik », Lucca, LIM, 2004.
  • Raymond FEARN, Bruno Maderna, Chur, Harwood academic publishers, 1990.
  • Laurent FENEYROU, Giordano FERRARI, Geneviève MATHON (sous la dir. de), À Bruno Maderna, vol. 1, Paris, Basalte, 2007.
  • Laurent FENEYROU, Giordano FERRARI, Geneviève MATHON (sous la dir. de), À Bruno Maderna, vol. 2, Paris, Basalte, 2009.
  • Giordano FERRARI, Les débuts du théâtre musical d’avant-garde en Italie. Berio, Evangelisti, Maderna, Paris, L’Harmattan, 2000.
  • Massimo MILA, Maderna musicista europeo, (édité par U. Mosch), Turin, Einaudi, 1999.
  • Antonio TRUDU, La « scuola » di Darmstadt, Milan, Unicopli, 1992.
  • Nicola VERZINA, Bruno Maderna. Étude historique et critique, Paris, L’Harmattan, 2003.
  • Nicola VERZINA, « Materiale musicale e strategie formali in Stele per Diotima di B. Maderna », Con-Scientia Musica. Contrappunti per Mario Baroni e Rossana Dalmonte, édité par A. R. Addessi, I. Macchiarella, M. Privitera, M. Russo, Lucca, LIM, 2010.

Discographie sélective

  • Bruno MADERNA, « Complete works for orchestra », vol. 4 : Quadrivium ; Aura ; Amanda, Konrad Graf, Andreas Hepp, Burkhard Roggenbruck, Andreas Boettger : percussion, Alejandro Rutkauskas : violon, HR-Sinfonieorchester, Frankfurt Radio Symphony Orchestra, direction : Arturo Tamayo, 1 cd Neos, 2012, NEOS 10936.
  • Bruno MADERNA, « Complete works for orchestra », vol. 3 : Ausstrahlung ; Biogramma ; Grande Aulodia, Thaddeus Watson : flûte, Michael Sieg : hautbois, HR-Sinfonieorchester, Frankfurt Radio Symphony Orchestra, direction : Arturo Tamayo, 1 cd Neos, 2011, NEOS 10935.
  • Bruno MADERNA, « Complete works for orchestra », vol. 2 : Composizione in tre tempi ; Concerto per flauto e orchestra ; Aria ; Dimensioni III ; Stele per Diotima, Claudia Barainsky, : soprano, Sebastian Wittiber, et Thaddeus Watson : flûte, Alejandro Rutkauskas : violon, Jochen Tschabrun : clarinette, Ulrich Büsing : clarinette basse, John MacDonald : cor, HR-Sinfonieorchester, direction : Arturo Tamayo, 1 cd Neos, 2009 NEOS 10934.
  • Bruno MADERNA, « Complete works for orchestra », vol. 1 : Composizione n. 1 ; Composizione n. 2 ; Studi per “Il Processo” di Franz Kafka ; Improvvisazione n. 1 ; Improvvisazione n. 2, HR-Sinfonieorchester, Frankfurt Radio Symphony Orchestra, direction : Arturo Tamayo, 1 cd Neos, 2009, NEOS 10933.
  • Bruno MADERNA, 1. Concerto per pianoforte e orchestra [enregistrement de la création mondiale de 1959] ; 2. Konzert Nr. 1 für Oboe und Kammerensemble ; 3. Dimensioni IV ; 4. Konzert Nr. 2 für Oboe und Orchester, David Tudor : piano (1), Lothar Faber : hautbois (2, 4), Severino Gazzelloni : flûte (3) Frankfurt Radio Symphony Orchestra (1), Internationales Kammerensemble Darmstadt (2, 3), Het Residentie Orkest (4)  direction : Bruno Maderna (1, 2, 3, 4), dans le coffret « Darmstadt Aural Documents · Box 1 · Composers - Conductors », avec des œuvres de Boulez, Brown, Brün, Cârneci, Finnissy, Fortner, Furrer, Kagel, Kalitzke, Krenek, Leibowitz, Mihály, Müller-Hornbach, Otte, Platz, Pousseur, Stiebler, Stockhausen, Trojahn, 5 cds Neos, 2010, NEOS 11060.
  • Bruno MADERNA, Aura ; Quadrivium ; Biogramma, NDR Sinfonieorchester, direction : Giuseppe Sinopoli, 1 cd Brilliant Classics, 2010 (enregistrement de 1979).
  • Bruno MADERNA, Ages, Orchestre symphonique et chœur de la Rai de Milan, direction : Bruno Maderna, 1 cd Stradivarius, 2009, STR10061.
  • Bruno MADERNA, Venetian Journal ; Juilliard Serenade : Tempo Libero II ; Konzert fur Oboe und Kammerensemble ; Kranichsteiner Kammerkantate, Luca Avanzi : hautbois, Divertimento Ensemble, direction : Sandro Gorli, 1 cd Stradivarius, 2009, STR 33651.
  • Bruno MADERNA,Liriche su Verlaine; Y Después ; Concerto per pianoforte e orchestra ; Concerto no. 2 per oboe e orchestra, Maria Grazia Bellocchio, Emanuele Arciuli : piano, Alda Caiello : soprano, Omar Zoboli : hautbois, Elena Casoli : guitare, Orchestre symphonique de Milan Giuseppe Verdi, direction : Sandro Gorli, 1 cd Stradivarius, 2008, STR 33574.
  • Bruno MADERNA, Grande Aulodia; Widmung; Concerto per violino, Myriam Dal Don : violon, Orchestre symphonique de Milan Giuseppe Verdi, direction : Sandro Gorli, 1 cd Stradivarius, 2008, STR 33546.
  • Bruno MADERNA, Oboe Concertos, Fabian Menzel : hautbois, Orchestre symphonique de la Radio de Saarbrücken, direction : Michael Stern, 1 cd col legno 2006, STR 20037.
  • Bruno MADERNA, « For Strings » : Quartetto per archi ; Quartetto per archi in due tempi; Cadenza extraite d’Amanda ; Wildmung ; Dialodia ; Piece pour Ivry ; Viola ; Standchen für Tini, Quatuor Arditti, 1 cd Auvidis - Montaigne, Auvidis/Naïve, 1999, MO 782049, réédition 2002, MO 782158.
  • Bruno MADERNA, 1. Ausstrahlung ; 2. Concerto No. 1 for oboe and chamber ensemble ; 3. Giardino religioso, Claudia Eder : mezzo-soprano, Roberto Fabbriciani : flûte, Pietro Borgonovo : hautbois, SWF Symphony Orchestra, direction : Arturo Tamayo (1), Lothar Faber : hautbois, International Chamber Ensemble Darmstadt, direction  Bruno Maderna (2), Netherlands Radio Chamber Orchestra, direction : Hans Zender (3), enregistrés en october 1990 à Donaueschingen (1), juillet 1963 à Darmstadt (2) et november 1989 à Metz (3), 1 cd col legno, 2000, WWE 20503.
  • Bruno MADERNA, Serenata n. 2 ; Concerto per 2 pianoforti, Aldo Orvieto, Marco Rapetti : pianos, Demoé Percussion Ensemble, Ex Novo Ensemble, direction : Andrea Molino, 1 cd Stradivarius, 1999, STR 33536.
  • Bruno MADERNA,« Bruno Maderna dirige Maderna » : Concerto per Violino e Orchestra ; Grande Aulodia ; Aura, Theo Olof : violon, Sinfonieorchester des Norddeutschen Rundfunks, direction : Bruno Maderna, 1 cd Arkadia, 1993 (enregistrements de 1971 et 1973), CDMAD 034.1.
  • Bruno MADERNA, Don Perlimplin, Divertimento Ensemble, direction : Sandro Gorli, 1 cd Stradivarius, 1997, STR 33436.
  • Bruno MADERNA,« Musica Elettronica » : Notturno ; Continuo ; Musica su due dimensioni ; Dimensioni II ; Serenata III ; Le Rire, Cahty Berberian, Renato Rivolta, Bruno Maderna, Marino Zuccheri, 1 cd Stradivarius, 1994, STR 33349.
  • Bruno MADERNA,« Musica da Camera » : Divertimento in due tempi ; Quartetto per archi ; Honeyrêves ; Aulodia per Lothar ; Widmung ; Seranata per un satellite ; Viola ; Dialodia, ensemble Ex Novo, direction : Claudio Ambrosini, 1 cd Stradivarius, 1994, STR 33330.
  • Bruno MADERNA, Hyperion, forme musicale établie par Péter Eötvös, avec Amanda ; Aria ; Dimensioni II-III ; Entropia I-II-III ; Hyperions Schicksalslied ; Stele per Diotima, Jacques Zoon, Penelope Walmsley-Clark, Bruno Ganz, Les Jeunes Solistes, Asko Ensemble, direction : Peter Eötvös, 2 cds Montaigne, 1994, n° 782014.
  • Bruno MADERNA,Satyricon ; Ages, Chœur et Orchestre symphonique de Milan, direction : Bruno Maderna, 1 cd Stradivarius, 1992, STR 10061.
  • Bruno MADERNA,Satyricon, Paul Sperry : ténor, Aurio Tomicich : basse, Liliana Oliveri : soprano, Milagro Vargas : mezzo-soprano Divertimento Ensemble, direction : Sandro Gorli, 1 cd Salabert/Actuels, 1992, SCD 9101.

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